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Dossier Henri Calet
Secrets d’humanité

juillet 2005 | Le Matricule des Anges n°65 | par Philippe Savary

Calet vivait le crayon à la main, traquant ses passions et ses tourments. Cette quête de soi, infinie et travestie, devient le miroir d’une impossibilité romanesque. Jean-Pierre Baril, arpenteur des terrains mouvants calétiens, ouvre quelques pistes sur cette œuvre en porte-à-faux.

Jean-Pierre Baril, 42 ans, a enseigné la littérature française à l’université de Rennes jusqu’en 1995. Si ce grand lecteur de Louis Guilloux et de Louis-René des Forêts n’a jamais terminé sa thèse sur la face cachée du roman français contemporain, c’est de la faute à Calet. Pendant trois ans, il se rend à la bibliothèque Jacques-Doucet à Paris. C’est là que repose la quasi-totalité du patrimoine littéraire de l’écrivain, légué en 1970 par sa dernière compagne, Christiane Martin du Gard. Le fonds, en quantité et en qualité, ne s’offre pas sans résistance. « Une jeune fille avait jeté l’éponge, après six années de recherches ». Jean-Pierre Baril prend le relais. Il retranscrit à la main l’équivalent de « sept valises » d’archives, dont cinq mille lettres. De ses travaux de chiourme, il prépare actuellement la première biographie de l’auteur du Tout sur le tout.
Son bureau est minuscule, il y a du Calet partout, dont l’édition américaine en poche de Monsieur Paul, publiée en 1956 par Berkley books. « Chef-d’œuvre pour lecteur endurci », avertit la jaquette.

Quelles découvertes avez-vous faites en consultant le fonds Calet ?
Quand j’ai ouvert un dossier sur l’Amérique du Sud, je suis tombé nez à nez avec le faux passeport donné à Raymond Théodore Barthelmess le 27 octobre 1930 à l’ambassade du Nicaragua à Montevideo. Là commençait la vie secrète de Calet…
Il y avait une gigantesque confrontation de la vie et de l’œuvre à faire. Son œuvre est truffée de généalogies familiales. La répétition, en psychanalyse, c’est l’obsession. Si on empile ces généalogies fictives les unes sur les autres, il y en a quatre ou cinq, elles correspondent. L’accès aux archives de la famille belge de Calet, grâce à son neveu, me fut aussi précieux. J’ai pu reconstituer la réalité de l’horreur et la complexité de ses origines. Les trahisons paternelles sont partout. Une histoire de dingue. C’est très simple : les arbres généalogiques maternels et paternels se rejoignent. Sans ces découvertes, le statut de l’œuvre serait resté indéterminé, « fourre-tout » et « hybride », pour reprendre les termes de Calet.

Y a-t-il encore des zones d’ombres autour de sa vie ?
Comme pour tout être humain, et c’est tant mieux. Si les moments capitaux qui ont rythmé sa vie sont là, c’est une personnalité et une œuvre qui résistent énormément, sont difficiles à saisir. On peut lire cent fois Aurélia de Nerval et ne pas avoir d’explication définitive. Calet n’avait pas un masque, il en avait plusieurs.
Récemment, j’ai réussi à identifier et retrouver les correspondances de Calet avec tout ce « composé de femmes » qui tourne autour de lui dans Peau d’ours. Il y a par exemple une correspondance amoureuse avec une dame devenue une grande actrice et metteur en scène de théâtre en France après la guerre. C’est charmant et délicieux.
J’ai fait aussi une découverte importante : un livre de Christiane Martin du Gard, qui s’appelle Terre...

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