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Entretiens Trois coups sous les arbres

juillet 2005 | Le Matricule des Anges n°65 | par Emmanuel Laugier

Les trois nouveaux livres de Dominique Fourcade, véritable triptyque flottant, sont des exposés fluorescents de notre époque, trois coupes dans notre temps où, nécessairement, l’abject côtoie le sublime.

Sans lasso et sans flash

En laisse

Éponges modèle 2003

On peut comparer l’œuvre de Dominique Fourcade à celle d’André du Bouchet ou de Jacques Dupin, pour la génération antérieure. Elle en a la liberté, l’ampleur et la force de déplacement. Rien ne restreint l’écriture chez Fourcade, sinon sa capacité à se ployer dans la vérité sensible et crue du monde. « Chevilles/ dont le talc est brisé. » (En laisse) Mais il y faut l’art de la composition extrême pour pouvoir inventer une nouvelle vitesse. Projective verse (Olson), métier de pointe, selon Char, dont l’auteur fut un proche ami, énergie en somme où Fourcade peut faire que le politique traverse nos corps, commotionne nos esprits et renverse nos affects. Comme En laisse le sera par une photographie témoin de l’abjection de la guerre en Irak, comme Sans lasso et sans flash et Éponges modèle 2003 le seront aussi à leur manière, chacun répondant de l’acte de résistance qu’ouvre et permet l’acte poétique… Entendons : « et au plus faible de la guillotine toute la place est pour la luisance qui rend plus giclé l’événement ».

Avec Sans lasso et sans flash, écrit en écho au tableau de Simon Hantaï, Écriture rose, que réactualisez-vous de votre rapport à la peinture ?
Il est clair que j’ai toujours eu un rapport à la peinture, mais j’en suis à un point de ma vie où il n’y a pas plus de rapport spécifique avec elle qu’avec quelques autres événements ou faits de la vie. Le tableau de Simon Hantaï, qui m’avait extrêmement impressionné dans les années 70, je crois que je n’en aurais jamais parlé comme j’ai pu en un sens le faire dans Sans lasso…, après trente ans d’impossibilité d’écrire dessus. Avec Sans Lasso… je suis allé autour de ce tableau et je reviens en fait à ne parler que du rapport de ma propre vie avec le temps dans lequel je vis. En fait ce tableau a été à la fois comme un texte laissant venir l’écriture à elle-même et un prétexte, ce qui est très différent. Je voulais régler un compte avec moi-même. Je me suis servi en somme d’Écriture rose comme d’un tremplin, soit de quelque chose qu’on ne quitte jamais, même si on attrape des choses en l’air, comme des nappes d’odeur, des événements, retombant sur sa peau tendue avec l’impression de la trouer et de passer dessous, d’aller y voir sur les côtés. Écriture rose m’a confronté à utiliser à fond la synergie du mouvement pour aller derrière le tableau, à côté. À aucun moment je n’ai eu l’impression de travailler à partir de cette seule peinture, mais de faire un poème lui-même pris dans un autre grand poème. J’ai aussi eu l’impression que je pouvais, trente années derrière moi, vaincre les peurs qui m’attachaient à cette toile comme par ailleurs dans Le Sujet monotype (P.O.L, 1997) Degas était le point d’amarrage à partir duquel s’éloigner, ouvrir une porte, passer de pièce en pièce pour revenir d’où l’on était parti.

Les pièces du poème sont nombreuses, puisqu’on circule entre trois livres. De la peinture d’Hantaï nous allons vers la photographie d’une soldate...

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