La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Jeunesse Une grammaire de l’imagination

novembre 2005 | Le Matricule des Anges n°68 | par Malika Person

La Promenade d’un distrait

Cette courte histoire extraite des Histoires au téléphone (Hachette/Le Livre de poche jeunesse) de Gianni Rodari est basée sur la relation d’un jeune enfant avec sa mère, un thème cher à l’auteur. Giovanni est autorisé à aller se promener seul en ville. L’inquiétude de sa mère est décidément fondée : Giovanni est si distrait qu’il perd ses membres un à un sans s’en rendre compte. Il revient chez lui en sautillant sur un seul pied, avec un œil en moins !
En prenant le parti de traduire elle-même le texte de l’auteur italien et de créer un court film d’animation qui accompagne l’album, Beatrice Alemagna donne une cohérence à l’ensemble. Elle investit son propre langage pour arriver à la novation, à la création et échappe ainsi à la simple illustration d’un texte. L’emploi des techniques mixtes (peintures, dessins, encre) est judicieux et donne du relief aux illustrations composées sur des doubles pages. La technique du découpage et du collage (papier, photographies, tissus, laine…) fonctionne à merveille pour donner à voir le « démembrement » de Giovanni. Enfin, la modestie de la typographie bâton respecte la simplicité du texte dialogué dans l’album. Cependant, la plus grande réussite de ce travail est sans doute la conjugaison du livre et du DVD qui évite la redondance. Les illustrations ne sont pas des reproductions
à l’identique et le texte est parfaitement incarné par la voix douce de Beatrice Alemagna. Un petit air nostalgique flotte sur La Promenade d’un distrait renforcé par la musique des Têtes Raides qui évoque les manèges d’antan. Avec ce bel album et ce remarquable film d’animation, Beatrice Alemagna renoue avec la grammaire de l’imagination rodarienne à savoir faire œuvre de création à partir d’une œuvre déjà existante. Bravissimo !

La Promenade d’un distrait de Gianni Rodari
Illustration et traduction de Beatrice Alemagna
Seuil jeunesse, n.p., 19

Une grammaire de l’imagination Par Malika Person
Le Matricule des Anges n°68 , novembre 2005.
LMDA papier n°68
6,50 
LMDA PDF n°68
4,00