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Histoire littéraire On a perdu Gormenghast

novembre 2005 | Le Matricule des Anges n°68 | par Éric Dussert

Tombal cross, destination Mervyn peake

Comme tous les lecteurs qui ont pu accéder au monde du grand Mervyn Peake (1911-1968) aimeraient le faire, la romancière Nicole Caligaris se livre à un exercice d’admiration avec Tombal Cross, une enquête dédiée à cet Anglais mystérieux
sur les lieux même de sa création majeure, Gormenghast : la jolie petite île anglo-normande de Sercq (Serq, Serk, Sercque
ou Sark). Peine perdue, outre que Peake a brouillé la topographie dans sa fascinante trilogie (Titus d’Enfer, Gormenghast, Titus errant, 1946-1949), les traces se sont effacées, les témoins manquent et l’enquête, prétendument commanditée par une organisation secrète (l’argument est faiblard), s’enlise.
Déçus, c’est certain, on pêche tout de même dans le récit de Nicole Caligaris l’essentiel de ce qu’il faut savoir de Peake : sa naissance en Chine, son inspiration nonsensique, ses romans sombres et éblouissants, la Parkinson qui l’affaiblit et le tue. On se souvient aussi, sous la mine d’Albert Lemant, qui offre des dessins « à la manière de », que Peake était lui aussi un artiste. Et quel ! Une exposition très attendue de ses dessins et peintures prévue en Champagne a été annulée cette année. C’est plus que dommage car, malgré les efforts de Patrick Reumaux depuis 1974, on ignore encore presque tout, en France, de cet homme rare au génie polymorphe. Il faut pour se faire une idée de son œuvre graphique dénicher son petit guide du dessinateur débutant, The Craft of lead pencil (1946), et, plus simplement, admirer les illustrations des Lettres d’un oncle perdu, livre magique (Casterman, 1997) quoique produit dans un format inadéquat. Ce viatique en poche, on court les libraires et, le cas échéant, les chemins de l’île de Sercq. En gardant l’espoir d’une grosse biographie et d’un livre d’art bien épais. Puisse Tombal Cross inspirer l’édition française.

Tombal Cross. Destination Mervyn Peake de Nicole Caligaris (avec des dessins d’Albert Lemant), Joëlle Losfeld, 160 pages, 19

On a perdu Gormenghast Par Éric Dussert
Le Matricule des Anges n°68 , novembre 2005.
LMDA papier n°68
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