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Poésie La fin des conventions

février 2006 | Le Matricule des Anges n°70 | par Hélène Pelletier

Pour le rôle important qu’il a tenu dans l’histoire de la poésie américaine, Charles Olson (1910-1970), admirateur et contemporain d’Ezra Pound (dont les propos antisémites, il en sera question, ne l’ont pas dissuadé de son génie), gagne à être mieux connu des lecteurs francophones. Ces nouvelles traductions que nous propose Auxeméry (une part du présent ouvrage entre autres, Les Martins-pêcheurs, avait auparavant été traduit par Denis Roche en 1972) ont pour ambition de situer Olson hors et aux origines du Grand œuvre que constitue son monumental Maximus (ou The Maximus Poems, épique recueil de toute une vie, dont l’édition américaine, aussi lourde qu’aérienne, est d’une valeur encore quasi-inédite parmi nous). Se retrouvent ici les premiers poèmes, et un essai essentiel, le Vers projectif (1950), dans lequel, sur le ton du manifeste, et d’un charme certain dans la maladresse des commencements, avec de nombreuses références aux poètes Pound et William Carlos Williams, l’auteur convainc de la nécessité de s’éloigner des restrictions formelles. On réclamera de l’espace, de la respiration, pour lesquels l’idéogramme sera l’un des outils-clés. Les conventions devront « être brisées, ouvertes, sans autre tracas », et avec énergie l’auteur affirmera l’importance du souffle et de l’oreille, déclarera la syllabe reine : « C’est grâce à leurs syllabes que les mots se juxtaposent en beauté, grâce à ces particules de son ». Et l’analyse éclairée d’Auxeméry donnera avec force envie de plonger dans l’œuvre entière, une épopée des commencements et des fins de l’Amérique, située (à l’aise) à proximité du réel, et libérée des contraintes du genre.

Les Martins-pÊcheurs & autres poÈmes de Charles Olson Traduits de l’américain par Auxeméry, Éd. Virgile, « Ulysse fin de siècle », 123 pages, 14

La fin des conventions Par Hélène Pelletier
Le Matricule des Anges n°70 , février 2006.
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