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Éditeur Une encre résistante

mai 2006 | Le Matricule des Anges n°73 | par Philippe Savary

Passionné de curiosités littéraires et frappé tôt par l’aventure dada, Gerhard Bauer, 55 ans, vient de fonder à Montpellier Coup d’encre éditeur, une belle façon de défendre l’objet livre.

C’est un texte incontournable », affirme Gerhard Bauer, et pas seulement parce que ce livre inaugure le catalogue de Coup d’encre, sa maison d’édition : « Il explique le contexte historique dans lequel s’est fondé l’esprit de l’avant-garde depuis un siècle. »
Dernier relâchement, manifeste dada est donc le premier manifeste dadaïste répertorié, écrit en mars 1918 par Walter Serner. Et c’est la première fois que le document est proposé dans sa version intégrale au lecteur français. L’édition est augmentée de correspondances, témoignages, illustrations et photos de Hans Arp, Francis Picabia, Christian Schad, Richard Huelsenbeck, avec en prime trois estampes sérigraphiques originales. Autant dire que c’est de la belle ouvrage.
Né en Bohème, devenu ensuite citoyen tchécoslovaque, Walter Serner (1889-1942) n’est pas le plus connu des inspirateurs dada de langue allemande, mais il semble avoir beaucoup inspiré Tzara. Ce docteur en droit, plutôt facétieux, a conçu son manifeste comme un Traité de savoir-vivre, mais le doigt sur la détente. C’est une parole insoumise, provocatrice, rageuse, qu’on lit, pourfendant la « racaille bourgeoise » et ses suppôts, distribuant des « coup(s) de boule » aux « mal dégrossis ». Et l’on rit jaune, parce que l’humour y est décapant, et la guerre à l’art déclarée, puisque l’art n’est que « la forme la plus infantile de la mystification ». Hormis le courage et le désir, tout est passé à la moulinette de sa pensée radicale : la morale, « une chaîne commerciale », la liberté, « un parc d’attractions », la poésie, « un puceau (…) pris au piège », etc. Walter Serner se disait sensible et fainéant, curieux et cru ; il avait aussi de l’esprit : « On peut vraiment se demander qui a bien pu inventer un concept aussi ampoulé que celui de l’âme ! Peut-être fut-ce à cause du spectacle globalement décevant de la nudité… »
Revigorant, le texte, composé de 78 paragraphes, dont l’ultime envoie un tonitruant « coup de pied au cosmos ! Vive dada !! » peut parfois ressembler à un chemin de ronces pour celui qui s’y aventure. Il est truffé d’interjections, de parenthèses qui tardent à se refermer, de métaphores ahurissantes. C’est Bauer lui-même, accompagné de son fils, qui s’est chargé de la traduction, ou plutôt de la transcription. « Le terme est plus juste. Devant une telle langue, les interprétations étaient trop nombreuses. C’est un travail créatif. La musicalité, le rythme, il fallait les retranscrire. » Ce que n’a pas manqué de « saluer » Marc Dachy, arpenteur des recoins à dada depuis fort longtemps.
Originaire de Cologne, Gerhard Baeur est tombé dans la marmite des avant-gardes à la fin des années 60, en même temps que dans celle du livre, alors qu’il était étudiant à Francfort. Il a publié des textes de Wilhelm Reich en édition pirate, participé à l’Internationale situationniste, avant de traverser la France au mitan des années 70 « pour lire Céline en version originale ». Car notre homme s’intéresse...

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