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Poches L’oiseau moqueur

mai 2007 | Le Matricule des Anges n°83 | par Thierry Cecille

Un plaisir trop bref

Est-ce un effet de mode ? Après le succès, l’an dernier, du film de Bennett Miller, dans lequel Philip Seymour Hoffman interprétait un impressionnant Capote, entre l’extravagance et l’angoisse, on nous annonce un deuxième film, au titre révélateur, Infamous. Après la parution d’un inédit de jeunesse, inachevé et d’un intérêt relatif, La Traversée de l’été, voici donc un choix, à première vue copieux, de sa correspondance, les lettres s’échelonnant de 1936 (il a 11 ans !) à 1982 (il meurt en 1984, sans doute d’une overdose). Plaisir trop bref ? Oui, assurément mais peut-être pas dans le sens totalement élogieux que semble contenir ce titre… La déception, en effet, et l’agacement menacent : la plume de Capote est vive, alerte, son humour, son alacrité, son appétit de voyages, de surprises, de rencontres donnent à ces pages un véritable rythme mais le poussent aussi, le plus souvent, à l’implicite et à l’elliptique, voire à la superficialité : rien de plus décevant que ces deux lignes pour indiquer, en passant, qu’il fut le voisin, et l’interlocuteur, de Gide, à Taormina, pendant des semaines ! Mettons de côté les déclarations d’amitié à n’en plus finir, les commérages sur des connaissances mondaines ou artistiques (que nous, nous ne connaissons pas !), les comptes rendus de déménagements et emménagements (de New York à Paris, de la Grèce à la Suisse) et se distinguent alors, disséminées, quelques lettres plus consistantes, où se dévoile un peu le nouvelliste prodige, l’éternel adolescent, et le romancier un temps adulé. Ce sont en effet les années de travail sur De sang-froid (période sur laquelle se concentrait aussi le film de MiIler) qui nous permettent d’approcher un peu les secrets et la très haute ambition de l’écrivain qui essaie alors de conférer à ce nouveau genre, le roman-reportage, toute sa dignité et consacrera plus de cinq ans à ce qu’il pensait, avec raison, être son chef-d’œuvre.

Un plaisir trop bref de Truman Capote - Traduit de l’américain par Jacques Tournier, 10/18, 511 p., 15

L’oiseau moqueur Par Thierry Cecille
Le Matricule des Anges n°83 , mai 2007.
LMDA papier n°83
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LMDA PDF n°83
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