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Dossier Vassilis Alexakis
La Grèce en héritage

juillet 2007 | Le Matricule des Anges n°85 | par Thierry Guichard

Vassilis Alexakis aime les phrases courtes et qu’on entre dans ses livres comme on entrerait chez soi. Mais, plus son œuvre avance, plus elle complexifie son rapport au réel, à la vie, au passé. Dans l’amour constant des langues.

L’homme est volubile, espiègle parfois. Il répond aux questions en rallumant dix fois, vingt fois, mille fois sa pipe dont le destin est de s’éteindre. Il moque son interlocuteur pour mieux se moquer de lui-même. Il met des points d’exclamation au milieu des phrases et ponctue sa parole de quelques mots bruts, comme « merde », « vachement », « truc » qui bâtissent les amitiés de comptoirs. Une parole libre dont on ne peut s’empêcher de penser qu’elle fût longtemps conçue comme le nez rouge du clown : pour attirer la sympathie et masquer une souffrance ou une hémorragie sentimentale. Ou pour atténuer l’importance de ce qu’il a à dire.

Vos livres couvrent un large éventail romanesque. Du comique de vos premiers titres, on passe, à partir de Paris-Athènes peut-être, à quelque chose de plus intime et de plus complexe. Quelle perception avez-vous de votre évolution ?
Je dirais qu’il y a d’abord la période française. J’ai écrit en français les trois premiers romans où le contact avec la langue est encore relativement distant. Il m’est plus facile de faire de l’humour en français, du coup, ce sont des livres plus légers. Il y a, ensuite, un virage avec Talgo le premier livre écrit en grec où je fais la preuve que ma manière d’écrire reste la même en passant d’une langue à l’autre, que je ne trahis aucune des deux langues et qu’aucune ne me trahit. Avant d’écrire Talgo, je ne savais pas quel genre de livre donnerait le retour à la langue maternelle. J’avais trouvé ma façon de faire en français, mais en grec ?
C’est une étape importante, ce retour à la langue maternelle.
Ensuite, je me sens plus libre et j’écris en français Contrôle d’identité, dans cet appartement.
Mais vous avez probablement raison d’insister sur Paris-Athènes. Ce livre est le résultat d’une crise très profonde. Où je me suis dit : est-ce qu’il faut choisir maintenant ? Le moment n’est-il pas venu de décider si je veux être un écrivain grec ou français, si je ne dois pas quitter la France ou la Grèce ? C’est un moment de mon histoire où après tant d’années passées ici, je n’arrive pas à voir clair, je n’arrive plus à comprendre qui je suis. Est-ce que je suis un traître ? Ça a été une période très dure. Le livre débute par un chapitre intitulé « le silence » parce que j’ai mis longtemps avant de le commencer ; pour la première fois de ma vie, je n’arrivais pas à écrire la première phrase, c’est-à-dire à choisir la langue. Je me dis qu’au point où j’en suis, je peux commencer le livre par « Je ne sais pas », mais faut-il écrire « je ne sais pas » ou, en grec, « dèn xéro » ? Pour la première fois, ce n’était pas une comédie que je me jouais. Je me suis dit que je devais faire un livre qui m’aiderait à trouver le fil. J’attendais beaucoup de ce livre et pour qu’il m’aide il fallait aussi que je lui donne tous les éléments, tout ce que j’ai vécu, qu’on mette tout à plat. Paris-Athènes n’est pas un livre, c’est un dialogue avec un livre. Effectivement...

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