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Domaine français Montreur d’ombres

juillet 2007 | Le Matricule des Anges n°85 | par Richard Blin

L' Ange au gilet rouge

Les huit nouvelles qui composent L’Ange au gilet rouge forment un véritable livre tant les traversent le même sens des perdants, la même présence d’un temps terriblement nu, la même poésie, la même façon de rendre particulièrement perceptible l’étrange densité du réel. De la voix de Pierre Autin-Grenier, on a envie de dire qu’elle est découpée dans la nuit, qu’elle rend visible ce qui, dans la vie, ne va pas de soi. À l’origine de chaque nouvelle, une situation qui a la rigueur d’une géométrie, un univers où les certitudes sont des pièges, où l’angoisse, la menace ou l’attente sont les signes d’un indicible. Du premier texte où l’on marche à la recherche d’un cri, au dernier, où des survivants marchent aussi mais sur fond d’apocalypse elle-même en marche une instance catastrophique préside au déroulement des faits. Une manière de fictionner l’innommable, de laisser la parole à des riens qui n’ont pas renoncé à être quelque chose, tout en réactivant le vieux fonds d’angoisse archaïque qui gît en chacun de nous. Toute la force et l’efficacité de l’écriture de Pierre Autin-Grenier tient dans cette façon qu’il a d’instaurer, d’emblée, un pacte entre l’univers que sa voix installe et l’imaginaire du lecteur. Tout un art de la suggestion, du non-dit et de l’usage d’un « nous » collectif, qui implique subtilement le lecteur dans ce qui est dit comme dans l’histoire qu’il a tendance à inventer, parallèlement, pour combler l’inconnu, le vide autour desquels s’entrelace le récit. Ce que nous dit L’Ange au gilet rouge, c’est que, face à l’implacabilité du destin, tout n’est qu’affaire d’intime conviction, et d’attente « papillons de nuit épinglés à l’ourlet noir du désespoir ». Situations verrouillées et silences hantés que les cadrages serrés de l’écriture d’Autin-Grenier, et son sens de l’effet final, conduisent jusqu’au paroxysme d’un seuil d’insupportabilité. « Derrière nous l’effroi et le néant, devant nous l’obscur vide de la nuit ». Une écriture sculptée, qui relève du creusement des apparences, sans oublier ce sen

L’Ange au gilet rouge de Pierre Autin-Grenier, L’Arpenteur, 160 pages, 11,50

Montreur d’ombres Par Richard Blin
Le Matricule des Anges n°85 , juillet 2007.
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