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Dossier Marie Didier
Aiguiser la vie

juin 2008 | Le Matricule des Anges n°94 | par Thierry Guichard

Si Marie Didier écrit à l’instinct, c’est toujours dans une attention profonde à l’autre et dans le questionnement de ce qu’elle vit. Une manière d’avancer les yeux ouverts sans abdiquer.

Il n’est pas facile d’interroger Marie Didier sur son écriture. Non pas, comme elle le répète, parce qu’elle écrit sans s’adosser à la théorie, mais parce que, comme on pouvait s’en douter, elle est plus intéressée par l’autre, ce qu’il pense, ce qu’il vit, ce qu’il a lu que par l’exploration de son propre travail. Parler de soi, si ce n’est pas s’engager dans une relation à l’autre, doit lui paraître quelque peu obscène. Pétillante en diable, sa conversation rebondit sur des enthousiasmes fréquents, qu’il s’agisse de citer un poète aimé ou dire son admiration pour ses éditeurs, de Claude Roy à Roger Grenier en passant par J.-B. Pontalis.

Votre premier livre, Contre-visite, fait entendre les voix des patients que vous soigniez : des gens modestes. Dans la nuit de Bicêtre dresse le portrait d’un homme miséreux qui deviendra un grand médecin des fous. Votre démarche fait ainsi penser à celle d’un Pierre Michon où Contre-visite tiendrait lieu de Vies minuscules. Vous sentez-vous proche de cette démarche littéraire qui consiste entre autres à rendre justice aux « petites gens » ?
Ce n’est pas pour rendre justice. C’est que ces gens-là m’intéressent. Parce qu’il y a des choses extrêmes dans leur vie, leur situation. Plus qu’ailleurs peut-être. Parce que souvent dans ces vies qu’on dit « minuscules », pour reprendre le titre de Michon que j’aime tellement, on n’est pas pris par des choses artificielles.
Quand on se rencontre entre amis, on parle de voyage, de cinéma, des livres qu’on a lus, etc. Avec ces gens qui m’intéressent, ce n’est pas possible. Avec eux, c’est plus épuré, c’est du Giacometti, c’est plus centré. Il n’y a pas de divertissement au sens pascalien. Mais je me trompe peut-être…
C’est vrai que je n’ai pas envie de décrire le milieu de l’aristocratie de l’Ile Saint-Louis parce que je ne la connais pas. Mais tout est intéressant : quand on voit ce que Proust a fait.
L’écriture permet d’aiguiser sa perception sur les êtres quels qu’ils soient.

Contre-visite s’ouvre par une citation de Paul Valéry : « Ma vie n’a rien d’extraordinaire, mais ma façon d’y penser la transforme. (…) ». Tous vos livres ont-il été écrits avec ce besoin de chercher, à travers eux, à mieux comprendre votre vie ?
Oui, je crois. C’est mettre un coup de flash. Il y a des photographes qui font des photos floues : je déteste ça. Ce que j’essaie de faire, c’est astiquer ce que je crois avoir vécu. Non pas pour que ça brille, mais pour que ce soit bien propre, pour que je le voie bien, ce moment vécu. Je n’ai pas d’imagination, je n’invente pas d’histoires.
Je ne cherche pas à m’approcher du réel. Je pense par exemple à ce passage de Dans la nuit de Bicêtre, quand je me retrouve devant la vidéo de Bill Viola au musée Guggenheim de Bilbao : ça c’est une vision qui me donne quelque chose. Sur la disparition, sur l’épuration. Sans effet de réel.

Est-ce qu’à l’origine, il y a une émotion et que...

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