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Dossier Mathieu Riboulet
Dialogue avec les morts

octobre 2008 | Le Matricule des Anges n°97 | par Thierry Guichard

Arpenteur d’un territoire et de thèmes récurrents, Mathieu Riboulet pousse son esthétique littéraire jusqu’au point qu’elle éclaire la part sombre du temps. Sans pathos mais dans la jouissance d’une langue sublime.

Nous sommes entourés par les livres des parents de notre hôte. Une télévision, près du mur, rassemble autour d’elle des dizaines de DVD posés, pour la plupart, sur le sol. La pièce respire une forme de sérénité à quoi dehors les arbres de la forêt font écho. Dans la manière avec laquelle il répond à nos questions, Mathieu Riboulet semble nous accompagner dans l’antichambre de son écriture. Rien de solennel : juste une façon de faire visiter des lieux invisibles où s’élaborent, dans l’alchimie du verbe, des fictions plus réelles que la réalité.

La plupart de vos livres définissent un territoire qui est celui où vous vivez la moitié du temps, cette Creuse de villages et hameaux. Vous évoquez dans Les Âmes inachevées, l’importance de la géographie. Quel rôle le territoire a-t-il dans l’acte d’écrire ?
C’est central, mais je ne sais pas comment se fait le lien. J’ai une assez bonne connaissance de l’endroit et une attention à lui qui est très grande parce que j’y suis très sensible. Ce territoire m’émeut, j’y trouve beaucoup d’éléments qui me font avancer. C’est un lieu aussi où l’identité familiale est ancrée depuis longtemps. Toutes ces raisons font que de manière presque automatique, je reviens toujours là quand je me mets à écrire. Et j’y reviendrai tant que je n’en aurai pas épuisé la matière ou le mystère.
La solution pour en parler, c’est l’abord géographique : la topographie du lieu et le fait de le parcourir dans tous les sens, en tout temps, font qu’on se met à être infiniment sensible à la moindre variation et qu’on découvre toute la richesse de l’endroit qui ne se donne pas à première vue mais est très conditionnée à une exploration attentive et un peu minutieuse.
Le fait qu’une promenade archi-connue, il suffit de la faire en changeant un tout petit peu son itinéraire pour voir le paysage s’organiser d’une manière à laquelle on ne s’attendait pas du tout, pour moi ça a un strict pendant littéraire sur la façon dont un petit changement d’axe permet d’éclairer différemment la réalité qu’on veut décrire. Sans même y réfléchir de façon élaborée, du même mouvement me viennent et le pays et les gens du pays.

Mais c’est un pays où ni vous ni vos parents ne sont nés. Cette identité, dès lors, n’est-elle pas fausse ?
Elle ne l’est pas forcément parce que la position du retrait c’est aussi une position d’observation. Je pense que la vie ici et l’observation silencieuse me font comprendre des choses de l’endroit exactement de la même manière que si j’y étais impliqué socialement. Peut-être mieux. Je suis aussi porteur d’une histoire familiale qui a également une connaissance des gens et des lieux très importante. Certes, ça fait trois générations qu’on naît parisien, mais le lien avec ici n’a jamais été interrompu, au contraire. Avec à chaque fois la question qui se pose, liée à l’évolution générale des choses : c’est que de génération en génération, on n’habite plus l’endroit et l’on...

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