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Poésie Loin

octobre 2008 | Le Matricule des Anges n°97 | par Emmanuel Laugier

Le premier livre de Marco Boubille pose de vraies questions, peut-être y en a-t-il d’ailleurs qu’une, et elle revient comme une basse continue construire la sobriété de son écriture (particulièrement celle de la première partie) : cette question touche à ce qu’être « fils » ajoute à l’existence, et à celle, comme retour de balancier, du père resté face à soi, ou en soi. Jean-Marie Gleize le dit subtilement en rappelant qu’un redoublement est presque nécessaire à un livre qui s’écrit sans que personne ne l’ait jamais demandé : «  »Repère« serait un mot central. Ou deux, peut-être.// Un poème, donc, une carte »à partir du père«  ». Un père pour partir, et s’éloigner, puis un enfant à rejoindre comme le seul sujet qui reste ; pour voir comment une marche possible le mettra en branle : « je vais/ mettre deux points sur les i/ est-ce que les moï constituent une communauté : ?// avec i avec sans point ou/ deux points// tréma : tremble// qu’est-ce que j’en ai à frères ? » Dans ce quasi impératif, c’est le mot frère qui se glisse, qui résonne, et devient le motif de la marche elle-même, comme s’il fallait absolument un autre repère pour avancer soi-même : « il manque de son événement la marche/ ou alors l’abolition du r/ ou alors le moï// il manque sa trajectoire une ligne de conduite/ ou la répétition d’une loi/ n fois/ loi de l’éloignement/ (…)// encore une énième loi// tant que je ne l’aurai pas dite/ tant que je ne l’aurai pas écrite (…) je révise l’enfant que je suis de loin », cet enfant-frère. La seconde partie du livre, en prose, nomme « père », « roi » et « patron », dans un phrasé à la limite du monologue. Il y a en eux quelques naïvetés, parfois quelques clichés, mais cela n’empêche pas ce livre de marquer sa friche, un terrain entre questionnement et dette à soi-même : « je promets de faire un grand X. Tu peux lire » fils « le nom de ton territoire qui le mien est Lune ». Comme l’autre face de la loi.

loi n
de marco boubille
Postface de Jean-Marie Gleize, Éditions les Petits matins, 92 pages, 12

Le Matricule des Anges n°97 , octobre 2008.
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