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Dossier Tanguy Viel
En quête d’une enfance perdue

janvier 2009 | Le Matricule des Anges n°99 | par Thierry Guichard

Porteur d’une nostalgie, Tanguy Viel a fait l’apprentissage de la littérature de manière collégiale et fraternelle. Un chemin sûr pour trouver en soi cette singularité de langue et de construction romanesque qui signale le véritable écrivain.

Deux grandes figures de la littérature ont attaché leur nom à la ville de Meung-sur-Loire. C’est d’abord Jean Chopinel qui au treizième siècle, sous le nom de Jean de Meung, donna une suite au Roman de la Rose de Guillaume Lorris, pimentant ses vers d’une ironie qui faisait défaut à son prédécesseur. C’est ensuite, un siècle et demi plus tard, François Villon qui séjourna ici, mais « séjourner » n’est guère adéquat : il y est emprisonné tout l’été 1461 à la demande de l’évêque d’Orléans. La ville bénéficie de la réputation d’être une belle cité médiévale. Sous le mélange d’eau et de neige qui suinte d’un ciel très bas, la traversée des quelques rues qui séparent la gare de la maison de Tanguy Viel ne nous offrira pas la possibilité de goûter aux charmes de cette bourgade de l’Orléanais. On est loin ici de ses paysages bretons qui hantent chaque roman de l’écrivain. Celui-ci arbore une écharpe du club de foot de l’A.S. Roma du plus mauvais goût : l’avant-veille, le club de Francesco Totti a éliminé des Girondins de Bordeaux de la ligue des champions. Notre hôte l’ignorait, qui ne s’intéresse guère au football malgré ce que son nouveau roman, Paris-Brest, pourrait laisser supposer. Cette écharpe n’est en fait qu’un souvenir ramené de la villa Médicis à Rome où il fut résident en 2003.
Le Breton s’est installé ici en 2006, quand la naissance de sa fille Madeleine a rendu trop étroit l’appartement parisien. La gamine, à l’imitation des deux chats de la maison, vient s’agripper aux jambes de son père. Elle ne le voit pas beaucoup ces derniers temps : depuis septembre, l’auteur de Cinéma séjourne une semaine par mois à Rennes invité par le centre culturel Le Triangle.
Si la Bretagne est au cœur de son œuvre, c’est, nous explique-t-il d’emblée parce qu’il lui semble que le déménagement forcé de ses parents pour le Cher, alors qu’il avait 12 ans, a fait une césure traumatique dans sa vie. Et que la littérature vient alors dresser ce territoire de l’enfance perdue en prenant appui sur les paysages archétypaux du Finistère. Critique de ses propres livres dont il développe volontiers une théorie a posteriori, l’homme ne rechigne pas, comme on l’aurait cru, à évoquer sa biographie. Certes, il balise son propos de remarques sur ce qu’il conviendrait de taire tout en soulignant ce que la chose tue pourtant a de liens avec la chose écrite… Tanguy Viel, comme en ses livres, semble soucieux de pouvoir maîtriser sa parole, ou du moins ce qu’on en fera. Il aurait aimé, si possible, lire l’entretien avant publication, mais acceptera que cela, justement, ne soit pas possible. En revanche, il se dérobera à la séance photo : le travail d’Olivier Roller, notre photographe, n’étant pas « du meilleur goût » selon lui, l’a conduit d’une forme de « défiance » à une réelle « angoisse ». Venant d’un écrivain aussi soucieux de l’image cinématographique ou littéraire, on devine que se jouait là autre chose qu’une coquetterie.

« Blanchot a été un...

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