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Poésie Nord profond

janvier 2009 | Le Matricule des Anges n°99 | par Richard Blin

Nord profond

Illustration(s) de François Monnet
Editions Bleu autour

À droite, un poème dont l’écriture semble tenir de la diligence de l’oiseau du matin se posant sur la glace d’une nuit ; à gauche, une photographie éclairant de son aumône de lumière la nuit du souvenir. D’un côté donc, des poèmes extraits de l’œuvre d’un des grands poètes norvégiens, Olav H. Hauge (1908-1994) ; de l’autre la vision que garde François Monnet de la Norvège, un pays dont il tomba amoureux, au début des années 70, et où il s’installa et fonda une famille.
Un livre de neige, de vent et d’authenticité. « Les meilleurs de mes poèmes ont été faits dans une froide tranquillité, dans les bois, avec une chique de tabac dans la bouche et une hache à la main », dit Olav H. Hauge. Des poèmes d’une simplicité évangélique où il condense le plaisir comme l’angoisse d’être d’un homme qui, enfant, vit mourir deux de ses frères et une de ses sœurs, et qui chercha refuge dans le rêve et les visions. Une échappatoire dont il paiera le prix fort - dépression, folie, internement psychiatrique -, avant de revenir travailler à la ferme familiale puis d’exploiter son propre verger. Autodidacte, il connut la solitude jusqu’aux années 70 qui lui apportèrent une certaine notoriété et virent son poème « C’est le rêve » devenir l’emblème de toute une génération.
Une œuvre faite d’attention vibrante et d’adhésion à l’intempestive beauté de ce qui est. Une relation Moi-Monde fondée sur l’émotion que peuvent donner l’ordinaire des choses - « un bon poème/ doit sentir le thé./ Ou la terre crue/ et le bois fraîchement fendu. » - et d’où émane une forme de sagesse qui est acquiescement à la lumière du monde comme à son âpreté. « On a chanté les roses./ Je veux chanter les épines/ et la racine qui s’accroche/ au rocher dur,/ dur comme la main maigre/ d’une jeune fille. » Un beau livre où photographe et poète cherchent à capter l’écho de quelques traces pures, l’ombre de cette émanation première qui donne le sentiment d’appartenir à une totalité sensible.

NORD PROFOND
de OLAV H.HAUGE
Choix de poèmes, traduction (du norvégien) et photographies de François Monnet. Préface et postface de François Graveline, Bleu autour, 112 p., 15

Nord profond Par Richard Blin
Le Matricule des Anges n°99 , janvier 2009.
LMDA papier n°99
6,50 
LMDA PDF n°99
4,00