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Entretiens Histoire de beaux bars

mars 2009 | Le Matricule des Anges n°101 | par Dominique Aussenac

Dans un roman autobiographique sur les origines et le mensonge, l’écrivain écossais John Burnside évoque son père. Un texte douloureux, métaphysique et rédempteur.

Un mensonge sur mon père

Dans Les Empreintes du diable (Métailié, 2008), son précédent ouvrage, une créature étrange traversait le village de pêcheurs de Coldhaven, laissant ses traces dans les rues et sur les toits. Un enfant fragile sera amené à tuer un autre enfant qui le persécutait. John Burnside nous confie : « Comment peut-on avouer un péché, s’il n’a pas le sens de péché ? En même temps, il est impossible de vivre facilement en ayant commis un crime apparemment raisonnable. » Dans Un mensonge sur mon père, l’écrivain écossais nous fait aujourd’hui traverser une partie de sa vie et celle de son père en posant cette question : « Comment peut-on vivre, se construire, lorsque sa vie n’a aucun sens, lorsqu’elle est basée sur le faux ? » Sur ses origines, le père n’est pas avare d’histoires. Manœuvre, il passe son temps à boire, à se battre, à mentir et à humilier son fils. La mère tentera de protéger l’enfant, de lui assurer une éducation morale, religieuse. Mais l’adolescence sera tumultueuse, le fils se mettra à mentir au père, à se réfugier lui aussi dans l’alcool et la consommation de drogues. Ces dernières lui feront percevoir le monde différemment et peut-être même le sauveront au prix de quelques passages à… l’asile d’aliénés. La mère mourra certainement de tristesse. Le cœur du père connaîtra quelques à-coups jusqu’à céder un jour, dans un pub, entre le bar et le distributeur de cigarettes. Chez Burnside, la beauté transcende tout. Ses ouvrages initiatiques amènent au bord du gouffre, y font plonger, déconstruisent les représentations, les stéréotypes, ramènent au chaos primitif, puis nous laissent fourbus, apaisés sur une plage du… Fife, région septentrionale de l’Écosse, comme devant un premier matin du monde. Rencontre avec ce lucide et fervent quinquagénaire, abhorrant l’idée d’un dieu fait à l’image d’hommes aux âmes racornies et veules…

Vous écrivez que « ce livre gagne à être considéré comme un roman ». Pourquoi ?
Je ne veux pas dire que c’est un roman. L’intention initiale était de se souvenir autant que je pourrais et de noter des choses qui me sont vraiment arrivées, des gens qui ont vraiment existé - mais j’ai voulu l’écrire comme un roman, avec autant d’attention portée aux détails, aux textures, à la couleur -comme cela était lors de ces « événements ». Cela ne devait pas être mon histoire, mais l’histoire d’un monde, juste un bon roman sur l’histoire d’un monde. Tout est « autobiographique » du moins en ce qui concerne le début. J’ai une fois entendu un poète, connu pour écrire à partir d’expériences personnelles, dire comment il savait qu’un poème était terminé : « Quand je ne suis plus dedans. » Je suis sûr qu’il ne voulait pas dire que sa poésie n’était pas basée sur ses expériences, mais j’ai été fasciné par cette réponse et me suis rendu compte que je pensais toujours à ma poésie comme à la construction d’une maison ou d’un paysage, que je quittais ensuite Ainsi le lecteur pouvait entrer et voir lui-même qui était là....

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