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Entretiens Les fleurs du muet

avril 2009 | Le Matricule des Anges n°102 | par Jérôme Goude

Récit-blason au charme capiteux et suranné, Un amour sans paroles de Didier Blonde projette sur l’écran de nos fantasmes le visage d’un idéal féminin : Suzanne Grandais.

Un amour sans paroles

Aux Archives Gaumont de Saint-Ouen, Pierre Philippe - « homme hétéroclite » ayant, entre autres, produit « Cinémalices » pour Antenne 2, en 1979 - confie au narrateur d’Un amour sans paroles un manuscrit de « quelques dizaines de pages dactylographiées ». Ce dernier, rédigé en 1974, contient le récit lacunaire d’une existence « parallèle et secrète » entièrement placée sous l’influence d’un ravissement cinématographique. Au printemps 1912, au Tivoli-Cinéma de la rue de la Douane, un certain Jean D. inaugure une « nouvelle forme d’amour » que lui inspire l’actrice encore anonyme de Lumière et l’Amour de Léonce Perret : Suzanne Gueudret, future Grandais. En dépit de quelques tentatives avortées, de la « manie de fureter dans les arrière-plans », non loin des studios de la Villette, Jean D. célébrera, incognito et sa vie durant, le culte de cette « femme-poème, à la perversité légère » devenue la « midinette de la France ». Et ce bien au-delà de sa mort accidentelle survenue le samedi 28 août 1920.
Double autopsie d’un amour impossible, le dernier récit de Didier Blonde revêt la forme d’un « jeu de piste » troublant dans lequel nul ne sait réellement qui est et le sujet et qui est l’objet de cette quête. Ni quel est l’enjeu de l’un, de l’autre, si enjeu il y a. De la Bibliothèque du film de Bercy à la rue Dieu, d’Avallon au lieu-dit Le Prévert, un narrateur également épris de celle qu’il compare à une « danseuse de Pina Bausch » suit l’itinéraire tracé jadis par Jean D. Quels pouvoirs celle qui fut jusqu’à l’âge de 15 ans « giletière à trente sous la journée » détenait-elle donc ? L’actrice « à travers des déshabillés légers, mais soigneusement opaques » n’éveille-t-elle pas encore le désir ? Muette, ne le frappe-t-elle pas « dinterdit » ?

Après Faire le mort (Gallimard, 2001) et Les Fantôme du muet (cf. Lmda N(o) 82), Un amour sans paroles est le troisième récit que vous consacrez au cinéma muet. Ce sujet est-il, pour vous, inépuisable ?
Avec Faire le mort, j’ai abordé le muet par le détour de la fiction en inventant Sudor, un personnage qui est à la fois star de films perdus et doublure fictive du créateur de Fantômas, René Navarre. Ensuite, j’ai essayé d’analyser cette obsession de façon plus discursive dans Les Fantômes du muet. Là, avec Un Amour sans paroles, j’ai droit aux circonstances atténuantes (rires). C’est la rencontre imprévue de la passion secrète de Jean D. pour Suzanne Grandais qui m’a comme contraint à l’écriture en me détournant du recueil de nouvelles que je préparais.
Quand je sors d’une salle de visionnage, ça parle en moi. En sorte que j’ai toujours l’impression d’avoir vu un film parlant ou bien d’être le souffleur des personnages. La parole ainsi déléguée est analogue à celle qui échoit au lecteur que je suis. Je lis beaucoup et souvent de manière distraite, avec une attention flottante, en commettant quantité de lapsus. Les mots se déforment. Une autre histoire se forme, par bribes,...

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