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Entretiens Giraud le gonzo

juin 2009 | Le Matricule des Anges n°104 | par Éric Dussert

Réputé copain de Robert Doisneau, figure des nuits pittoresques parisiennes, Robert Giraud fut un des rares chroniqueurs de la vie populaire d’après-guerre. Argot, tatouages et troquets.

Monsieur Bob

Notre dernier souvenir de Robert Giraud remonte de 1993, un jour de printemps où avait été organisée par le Dilettante - l’éditeur qui relançait ses livres depuis 1987 -, une signature au Vin des rues, le bistrot de la rue Boulard (Paris XIVe) qui lui avait emprunté le titre de son livre le plus fameux. Yves Martin tanguait dans les parages, tandis que l’auteur, mesuré, patient et doux, signait ses livres au même rythme qu’il signait son verre, c’est-à-dire fort lentement. Le café était plein, Giraud prenait son temps : il dégustait le moment, tout au plaisir d’être entouré. Là nous avons alors croisé Olivier Bailly sans le savoir.
D’Olivier Bailly, il ne sera rien dit ici, ou bien peu. L’homme est secret et ne souhaite pas que nous en sachions plus que ceci : il est né en 1963, il fut libraire, il est journaliste et anime depuis novembre 2006 le blog « Le copain de Doisneau » (id est Robert Giraud) dont il s’est servi comme d’un réceptacle à notes lors de ses recherches. C’est bref et peut-être suffisant, si l’on respecte son souhait de nous en tenir à son sujet de prédilection : Robert Giraud (1921-1997), chroniqueur et écrivain français, grand amateur de la vie populaire et, en particulier, des caboulots discrets où les mondes se mêlent.

Qu’est-ce qui vous a retenu chez Robert Giraud ?
Je ne peux expliquer qu’après coup ce qui m’a touché chez Robert Giraud. Au départ, je ne voyais en lui qu’un personnage familier et insolite de ce Paris d’après-guerre que j’aime tant. Lecteur de Mac Orlan, entre autres, ou de Fargue, Giraud pour moi symbolisait le piéton de Paris en quête de fantastique social. Une ambiance du même tonneau que celle que l’on retrouve dans les films de Grangier ou les livres de Simenon, avec cette nuit cotonneuse, ces lumières qui tranchent sur le pavé luisant de pluie. C’est donc par le versant anecdotique, ou carte postale, que je me suis intéressé au personnage.

Quel livre vous l’a fait découvrir ?
Je ne l’ai pas découvert par Le Vin des rues, mais par Les Lumières du zinc, cette espèce d’autobiographie fragmentée. Ces souvenirs dont il ne restait que l’écume. Voilà, Giraud, c’était ça, le type qui avait fréquenté tous les cafés, bu des coups avec Prévert, Doisneau, Camille Bryen, Patrick Waldberg et Ange Bastiani, qui a tout vu d’un Paris désormais enfoui, qui est l’inventeur des brèves de comptoirs, qui connaissait les putes et les clandés, les tatoués et les clochards. Un personnage pittoresque.

Quelle est la part du folklore dans son histoire ?
En creusant j’ai découvert qu’il était beaucoup plus complexe que ça, bien sûr. Ce qui me l’a rendu encore plus sympathique. Le côté amuseur de comptoir, ça va cinq minutes… Un jour, en menant cette enquête, j’ai rencontré le peintre Henri Landier. Ami de Mac Orlan, Landier avait beaucoup fréquenté Bob du temps de chez Fraysse, dans les années 50. Et il m’a dit quelque chose qui n’a cessé de me poursuivre : « Si...

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