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Domaine français Un voyage au japon

mars 2010 | Le Matricule des Anges n°111 | par Dominique Aussenac

Un voyage au Japon

La pratique de la bicyclette contribue-t-elle à cet éveil spirituel que la philosophie zen désigne sous le terme de satori. Peut-être ? Mais ce n’est pas vraiment pour cette raison qu’Antoine Piazza a d’abord pris l’avion, puis enfourché son vélo et parcouru en plein hiver les sommets et les côtes de Shidoku. La plus petite, aussi la plus sauvage des îles de l’archipel nippon. Une envie de se perdre dans une idée de l’inconnu, ses paysages, ses êtres, ses langues incompréhensibles. « Je ne connaissais personne au Japon. Je n’avais même pas un nom, une adresse, un numéro de téléphone. » Le premier vacillement se situe dès l’arrivée à l’aéroport d’Osaka : la foule, les architectures clinquantes, les échangeurs routiers. Le second est généré par l’effort, la peur de la chute, de la blessure, le long de côtes escarpées et balayées par la pluie. Enfin, il y a l’épuisement qu’il faut transcender pour trouver un toit, une table, une cheminée. Le narrateur doit parfois fuir les lieux les plus incongrus, comme cet immense blockhaus, humide et froid, à la dimension fantastique. Les relations aux autochtones, aux serveuses qui lui apportent le repas se font dans le silence, les jeux de regards, comme si chacun mimait une civilité. Toute la force de ce carnet de voyage se situe certainement dans ces rapports décalés, cette impression de vie ralentie, cette volonté de dire la dimension épique, l’humanité du banal. Ainsi la recherche du plastique à bulles protégeant le vélo prend des allures de quête du saint Graal. Les précédents ouvrages de Piazza donnaient tout à la fois l’impression d’être de plus en plus maîtrisés et que le Mazamétain s’imposait des défis d’écriture comme l’investigation de tous les genres littéraires. Ici, quelque chose susurre au-delà des mots. Un mantra. Une sérénité. Mieux : l’acceptation d’une certaine intranquillité. « L’endroit, enfin, où je pouvais abjurer les mots de ma langue sans les tuer, où les livres que j’avais lus ne servaient plus à rien… »

un voyage au japon
d’antoine piazza
Le Rouergue, 160 pages, 15,50

Un voyage au japon Par Dominique Aussenac
Le Matricule des Anges n°111 , mars 2010.
LMDA papier n°111
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