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Poches La cité

avril 2010 | Le Matricule des Anges n°112 | par Franck Mannoni

Cité de la poussière rouge

Qu’est-ce que la Chine pour l’Occident ? Des noms mythiques (les Ming, les Tang), des personnages emblématiques (Mao, Deng Xiaoping), mais des petites gens, peu de chose ont filtré. C’est à cette population silencieuse que Qiu Xiaolong rend hommage dans ce recueil de nouvelles. Tous les textes se situent dans la Cité de la Poussière Rouge, un quartier populaire de la ville de Shanghai. Entre 1949 et 2005, les destins des anonymes s’entrecroisent, influencés par les décisions idéologiques du parti communiste au pouvoir. L’ambiance est angoissante - tel mot porté aux nues un jour peut valoir une exécution le lendemain -, mais aussi tendre et passionnée lorsque l’auteur se penche sur les amours déçues ou les ambitions avortées. Tous semblent se serrer les coudes et il règne à la Cité une atmosphère de village : « au bout du compte, où vivons-nous ? Dans notre vie personnelle, pas dans un livre d’Histoire ». Ainsi, la Révolution culturelle ne touche les citoyens que dans la mesure où elle concerne des connaissances, sinon, elle reste un discours de propagande au style métaphorique qui confine au non-sens : « Le peuple chinois est inondé de bonheur par le Soleil de la Libération ». Les centaines de milliers de morts ne sont pas des habitants du quartier. Tout l’absurde du système éclate au grand jour avec l’histoire de Baï, une infirmière capturée par l’ennemi pendant la guerre de Corée. De retour d’un camp, elle est soupçonnée de collusion avec les Coréens et mise au ban de la société, humiliée. à l’inverse, au moindre propos rimé, Bao, un vendeur de tofu, se retrouve encensé comme poète ouvrier héros de l’État. Un historien, emprisonné pendant plus de vingt ans, est quant à lui libéré à la fin des années 70 : les livres qui l’ont mené au cachot sont aujourd’hui vendus à prix d’or. Qiu Xiaolong suit une ligne directrice. Il révèle la schizophrénie d’une Chine toujours sclérosée politiquement, mais qui s’est peu à peu ouverte économiquement. Un proverbe chinois résume avec élégance les risques d’imp

CITé de la poussière rouge
de qiu xiaolong
Traduit de l’anglais par Fanchita Gonzalez Batlle
Liana Levi, « Piccolo », 222 pages, 9

La cité Par Franck Mannoni
Le Matricule des Anges n°112 , avril 2010.
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