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Domaine français Géographiques

mai 2010 | Le Matricule des Anges n°113 | par Serge Airoldi

Comment habiter le monde sans le nommer ? Comment exister soi-même sans dire exactement la géographie qui nous accueille ? Comment dire le réel sensible plutôt que la fadeur générique sans préférer le magnolia à l’arbre, le rossignol à l’oiseau et la tulipe à la fleur ? C’est à ce banquet des mots, des paysages et de l’univers que convie Bertrand Redonnet avec ses succulentes Géographiques.
Nous voici donc à l’une de ces tables que le XVIIIe siècle n’aurait pas reniée avec des convives sans nom, mais poète, climatologue, géographe, spécialiste de tout et de rien, réunis autour d’un excellent vin hongrois. La conversation porte sur les climats, le zéro, sur Strabon, sur le vent fou, les intempérances, l’Imago mundi et de ce vaillant devisement du monde se dessine un contour, un paysage poétique qui construit les âmes et les regards.
De ce livre ouvert aux avis comme une maison où le propriétaire oublierait de fermer les fenêtres, étonnant par sa liberté intellectuelle, où Borges n’est pas cité non plus que Platon, on retient pourtant l’idée que le monde invente la littérature et que par ce merveilleux échange, la littérature aussi invente le monde. Dans les phrases de Bertrand Redonnet dont le parcours ne correspond en rien aux canons des carrières toutes tracées - sa biographie indique qu’il fut employé de l’éducation nationale, correcteur, bûcheron, guitariste et qu’il vit maintenant en Biélorussie - émerge une autre lecture de l’univers, plus inquiète et moins contemplative d’une réflexion générale sur la beauté des glaces, des cieux, des forêts giboyeuses et des sables rouges. Car il est ici question de ce que nous devenons ensemble sur cette terre qui « donnera peut-être à chacun qui prendra la peine de lui parler un peu, les clefs d’une lecture romanesque, les clefs d’un olympe éphémère mais ouverts sur tous les paysages, d’eau, de terre, de feu et d’air en mouvement ». Peut-être le début d’une compréhension et donc d’une sagesse. Allez savoir.

Géographiques
de bertrand redonnet
Le Temps qu’il fait, 96 pages, 15

Géographiques Par Serge Airoldi
Le Matricule des Anges n°113 , mai 2010.
LMDA papier n°113
6,50 
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