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Événement & Grand Fonds Cendrars le magnifique

avril 2011 | Le Matricule des Anges n°122 | par Richard Blin

Derrière l’image du bourlingueur, du menteur sublime et du poète flamboyant, c’est la passion de la partance que l’on découvre dans ce volume Quarto, et un pionnier de l’écriture contemporaine.

Partir : Poèmes, romans, nouvelles, mémoires

L' Odyssée Cendrars

Avec sa dégaine de mauvais garçon, son visage de boxeur, son éternelle cigarette aux lèvres, et sa manche vide, l’image de Cendrars n’aura pas peu contribué à alimenter la légende qui l’entoure. Elle dit qu’il courait déjà le monde à 17 ans, qu’on l’a vu en Chine, en Sibérie, au Canada, dans les mers du sud, chasseur d’éléphant en Afrique, reporter à Hollywood… Voyageur des deux mondes, baroudeur des quatre vents, écrivain mythomane, on aura tout dit de celui qui prétendait ne pas tremper sa plume dans un encrier mais dans la vie. Cinquante après sa mort, il est temps de redécouvrir la vérité, et de constater que l’œuvre, qu’on aurait pu croire le fruit de la fièvre des voyages et de l’inspiration hâtive, apparaît au contraire aux antipodes de l’improvisation, gouvernée par une recherche secrète et relevant d’une pratique magique de l’autobiographie.
Né en Suisse, en 1887, Blaise Cendrars s’appelait pour l’état-civil, Frédéric Sauser. Après une enfance ballottée entre Naples, l’Egypte et Bâle, il part, à 17 ans, pour Saint-Pétersbourg où il est apprenti bijoutier pendant trois ans. Revenu à Berne, il commence des études – médecine, littérature, philosophie –, rencontre Féla, une jeune Polonaise, repart à Saint-Pétersbourg, est à Paris en 1910, à New York un peu plus tard, d’où il ramènera Les Pâques à New York, le poème d’une nuit de dérive dans la ville, par temps de neige et le ventre creux, au cours de laquelle il entend un oratorio de Haydn, dans une église. Une nuit doublement initiatique qui le voit écrire son premier vrai poème et surtout s’inventer une identité nouvelle – Blaise pour la braise et Cendrars pour les cendres. « L’écriture est un incendie qui embrase un grand remue-ménage d’idées et qui fait flamboyer des associations d’images avant de les réduire en braises crépitantes et en cendres retombantes. (…) Car écrire c’est brûler vif, mais c’est aussi renaître de ses cendres. »
De retour à Paris, il se mêle à l’avant-garde, devient l’ami des peintres et publie, en 1913, la Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France qui, avec Le Panama ou les aventures de mes sept oncles, et Les Pâques (réunis plus tard sous le titre Du monde entier) est l’un des grands mythes de la modernité poétique. Mesurant deux mètres, se dépliant comme une carte routière, et illustré, au pochoir, par Sonia Delaunay, la Prose du Transsibérien occupe une place capitale dans l’histoire de la littérature, tant ce voyage halluciné de froid et de feu, sur fond de guerre russo-japonaise, inaugure une poésie du corps à corps avec la réalité la plus saignante. « C’était la guerre/La faim le froid la peste le choléra/Et les eaux limoneuses de l’Amour charriaient des millions de charognes/(…) Et les soldats qui s’en allaient auraient bien voulu rester… » Une sorte d’apocalypse du mal, allant crescendo – « L’incendie était sur toutes les faces dans tous les cœurs (…) Et sous la pression de la peur les regards crevaient comme des...

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