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Événement & Grand Fonds Nocturnes romains

octobre 2011 | Le Matricule des Anges n°127 | par Jean Laurenti

Épris d’une Rome que le pas pressé des touristes ne permet pas de connaître, Marco Lodoli nourrit ses romans de la vie peu ordinaire des gens de peu. Avec Les Prétendants, il met en scène des personnages candides et opiniâtres qui s’approchent au plus près du mystère de leur destinée.

Les Prétendants

Que l’on ait parcouru les rues de Rome à pied, en rêve ou dans des livres d’images, il y a peu de chances que l’on se sente en territoire connu en lisant Les Prétendants de Marco Lodoli. Avec Îles, le Guide vagabond de Rome paru il y a deux ans à La Fosse aux ours, le lecteur se voyait déjà incité à quitter les sentiers rebattus de la Ville Éternelle pour découvrir ce que d’ordinaire l’on néglige et contourne. De même qu’il éprouve une vive tendresse pour les gueux, les éclopés de la vie, Lodoli affirme une nouvelle fois avec Les Prétendants son penchant pour une topographie et une peinture de sa ville natale qui privilégie les cicatrices urbaines, les aubes blafardes, les brumes limoneuses. C’est dans ce cadre-là qu’évolue l’humanité singulière à laquelle s’attache Lodoli. Lointains cousins du Plume d’Henri Michaux ou du Marcovaldo d’Italo Calvino, ses personnages, démunis de tout l’appareillage psychologique qui permet aux êtres rationnels d’exercer un métier sensé et lucratif ou d’être passablement heureux en ménage, sont cantonnés dans les marges de la société. Les pieds dans la fange et le regard tourné vers les étoiles, le haut d’un immeuble ou le point de fuite d’un périphérique, ils sont des guetteurs attentifs à l’inattendu qui déboule, les seuls qui soient à même de le recevoir. Leur isolement est cependant souvent tempéré par une présence animale à leurs côtés. Dans Courir, mourir (P.O.L, 1994), Cesare, un livreur de journaux que sa femme et son enfant ont quitté, voit un matin sa solitude se fissurer : « Cesare rencontra sa chèvre sur la voie Appienne. Il était seul maintenant depuis quelques semaines, depuis qu’un matin, en rentrant chez lui, il avait vu les tiroirs tirés et vides, les armoires ouvertes et vides, et vide la corbeille des jouets, avec, dans le fond, quelques billes qui le fixaient comme des yeux. » Plus loin, la même scène est répétée sur une tonalité presque franciscaine : « C’est à la hauteur de la tombe de Cecilia Metella que Cesare a rencontré la chèvre. Elle s’est approchée de lui, lui a léché la main et s’est mise à trotter à son côté ; puis elle le précédait, l’attendait et repartait avec lui. »


« Faites quelque chose, assassin, salaud, écrivain de merde, trouvez une fin différente. Je vous en supplie à genoux… »

Avec Les Prétendants, le bestiaire de Marco Lodoli prend quelquefois des allures de ménagerie urbaine. Les chiens, bâtards disgracieux de préférence, corniauds errants, tiennent le haut du pavé. Mais on y trouve aussi tout un assortiment d’animaux : tortue, cheval, faucon, femme-poisson, pigeons s’abattant comme des pierres, cortèges de fourmis et même un Martien tombé de la lune… Ils ont en commun avec les personnages humains dont ils peuplent l’univers d’être incapables de calcul, d’être mus par le seul instinct, d’admettre l’existence de puissances inconnues dont ils éprouvent intimement la présence.
Les Prétendants est composé de trois romans : La Nuit  ; Le...

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