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Entretiens L’emprise des démons

novembre 2011 | Le Matricule des Anges n°128 | par Pascal Jourdana

Amours, violences et meurtres rituels, de Ground Zero au côté sombre des années hippies : Madison Smartt Bell sonde le chaos contemporain.

La Couleur de la nuit

Après La Ballade de Jesse, roman musical tendre et d’inspiration personnelle, Madison Smartt Bell revient avec La Couleur de la nuit, un livre sombre et énigmatique, surprenant par sa forme ramassée et son propos dérangeant. Repéré dès les années quatre-vingt-dix pour ses récits urbains, proches d’une inspiration polar, il a imposé son talent de styliste et sa capacité à manier une architecture narrative ample avec le cycle sur Toussaint-Louverture et Haïti, composée de trois forts volumes, Le Soulèvement des âmes, Le Maître des Carrefours, et La Pierre du Bâtisseur, qui lui ont valu en 1995 le National Book Award et d’être récipiendaire en 2008, avec William T. Vollmann, du prestigieux prix Strauss Livings décerné par The American Academy of Arts and Letters, une fois tous les cinq ans à deux écrivains simultanément.
La Couleur de la nuit, composé de très courts chapitres, rompt avec les récits précédents, souvent beaucoup plus amples. Il s’ouvre sur les vidéos de New York que se repasse sans cesse, dans sa caravane située au milieu du désert du Nevada, le personnage principal, Mae, après les attentats du 11 septembre 2001. Mae a reconnu sur ces vidéos, montrant la fuite paniquée des habitants de Manhattan, son amie Laurel qu’elle n’a pas vue depuis trente ans. Elle n’a alors de cesse de la retrouver, en entamant une remontée tant géographique qu’intime au sein de sa mémoire. Elle se remémore les années de jeunesse où son frère abusait d’elle, ses automutilations, les souffrances vécues comme des sacrifices passionnels, son passage dans une secte sous l’emprise psychologique et sexuelle de D –, et les événements qui l’amèneront à effectuer des meurtres rituels… Un livre où se mêlent des questions de pouvoir, de sacrifice, de possession et de morale, englué dans la terreur et une certaine vision d’un chaos contemporain. Le tout s’effectuant selon un dévoilement progressif de la violence et de la terreur, avec un effet d’accélération et de densification, pour parvenir à une épreuve douloureuse du vide, du noir, « un trou dans le monde  ». Assurément une expérience de lecture saisissante.

Comment s’inscrit ce nouveau roman dans votre parcours d’écrivain ?
Je considère que c’est mon meilleur livre à ce jour, mais je ne saurais dire pourquoi. La trilogie haïtienne m’a demandé vingt ans de travail, et m’a réellement vidé. Quand j’en suis sorti, j’ai vraiment craint d’être arrivé en fin de course, de ne plus avoir de quoi nourrir mon travail de romancier, et de devoir passer à autre chose pour gagner ma vie. Mes éditeurs m’ont tout de même engagé à écrire un nouveau roman. Mais je n’avais pas d’idée, et pour la première fois de ma vie, j’ai présenté des « projets ». Ils ont accepté l’idée d’un roman historique situé durant la guerre de Sécession, construit autour de Nathan Bedfort Forest, un général confédéré atypique, un homme de frontière qui avait un grand talent pour la guerre. J’ai donc commencé à écrire sous contrat...

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