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Événement & Grand Fonds Au-delà de l’ennui

octobre 2012 | Le Matricule des Anges n°137 | par Valérie Nigdélian

Sous la lumière blafarde des néons, le portrait d’une Amérique perdue mais héroïque ? Un savoureux western à la sauce postmoderne, servi par David Foster Wallace.

Un manuscrit de 250 pages, et des centaines de papiers, notes ou carnets couverts de textes plus ou moins aboutis, sans indication de plan ou de trame : ce « quelque chose de long » sur lequel l’Américain David Foster Wallace travaillait avant d’aller se pendre le 12 septembre 2008, paraît ces jours-ci alors que sort, outre-Atlantique, la première biographie qui lui est consacrée1.
Ce « long truc », c’est Le Roi pâle : 650 pages au final, dont l’architecture complexe, composée après immersion totale par son éditeur, Michael Pietsch, tricote un puzzle foisonnant, désopilant et désespéré qui devait marquer le retour de Wallace au roman, genre auquel il ne s’était plus confronté depuis Infinite Jest (1997), qui l’imposa définitivement sur la scène littéraire américaine comme le digne héritier de Thomas Pynchon, Don DeLillo ou Raymond Coover – et qui devrait paraître en 2014 aux Éditions de l’Olivier.
Encore peu connu en France, malgré le travail de fond d’Au diable vauvert, son éditeur historique, Wallace a pourtant écrit, depuis, des nouvelles toutes plus déjantées les unes que les autres (on lira avec une stupéfaction hilare ses Brefs entretiens avec des hommes hideux, ramassis d’obsédés sexuels, de dépressifs chroniques et de narcisses pathologiques) et des essais comme ce Truc soi-disant super auquel on ne me reprendra pas ou cette étude sur la notion d’infini, Tout et plus encore, manifestation on ne peut plus sérieuse de sa « curieuse propension aux mathématiques intuitives ». Wallace aimait le cinéma de David Lynch, les chiens, le tennis, les femmes, la philosophie – dont il était brillamment diplômé. Détestait l’empreinte que le consumérisme imprimait sur la société américaine, la bouffe immonde du Midwest dont il était originaire, et ces symptômes de la sous-culture populaire que sont, dans le désordre, les twirleuses (ou majorettes) made in USA, le masque blanchâtre de Ronald McDonald ou l’industrie de la croisière dans les Caraïbes.
Aurait-il souhaité voir son manuscrit publié de la sorte – son éditeur s’y haussant sans conteste au rang d’un co-auteur ? Le Roi pâle n’aurait-il pas été foncièrement différent si Wallace avait pu y mettre la main finale ?… Sempiternelles questions posées par la publication posthume d’un texte inachevé, auxquelles rien ne permet d’apporter de réponse définitive. Rien, sinon le texte lui-même, et l’écriture d’une infaillible maîtrise qui s’y révèle, rendant caduc tout questionnement de ce type : qu’importe que l’intrigue, dont on ne saurait imaginer les prolongements potentiels, soit parfois confuse, qu’importent les longueurs excessives de certains passages, Le Roi pâle vaut pour le voyage auquel il invite le lecteur, dans un univers malade où gravitent de bien étranges héros… Un monde à part entière, avec ses us et coutumes, ses idéaux, son obscure géographie, ses spectres et ses martyrs. Un « monde parallèle, (…) fonctionnant selon ses propres lois physiques et causales ».
JbrJ...

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