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Entretiens Soleils édentés

avril 2013 | Le Matricule des Anges n°142 | par Dominique Aussenac

Roman après roman, l’écrivain mozambicain Mia Couto réarpente une langue. Bigarrée, saugrenue, épique.

Poisons de Dieu, remèdes du diable

À l’instar des recommandations portées sur les paquets de cigarettes, les ouvrages de Mia Couto devraient afficher des avertissements du type : « À partir de cette ligne, vous quittez l’intangible », « Ce voyage vous est proposé sans retour ni recours » ou encore « Nos univers ne reconnaissent que des parallèles ». Dans Terre somnambule (Albin Michel), le premier de ses douze ouvrages publié en 1994, le monde s’enfuit par delà le temps et l’espace tandis que les humains dorment. Les casques bleus du Dernier Vol du flamant (Chandeigne, 2009) explosent mystérieusement. Un des deux enfants de L‘Accordeur de silences (Métailié, 2011) explique qu’il est né pour se taire. Les contes paraboliques de l’écrivain mozambicain dénoncent, raillent l’ère post-coloniale, les potentats africains, le dogmatisme idéologique tout en ciselant l’humanité des êtres et oiselant leur âme. Issu d’une famille de colons portugais, il naît à Beira en 1955. Devient journaliste lors de la révolution des œillets puis reprend des études de biologie. Actuellement, spécialiste des zones côtières, il enseigne l’écologie à l’Université. Son nouveau roman, Poisons de Dieu, remèdes du Diable, évoque la quête d’un amour fou intercontinental. Sidonio Rosa poursuit Deolinda, la Mozambicaine qu’il a aimée lors d’un congrès médical à Lisbonne. Nommé médecin coopérant à Vilacimba, il néglige l’épidémie qui sévit (la famine ?) et transforme les villageois « en va-nu–puants » pour se rendre au chevet du père de sa bien-aimée. Celui-ci, un bien curieux moribond, a la nostalgie de sa vie de mécanicien dans la flotte marchande portugaise. Deolinda, comme l’Arlésienne n’apparaîtra jamais. Deux saudades se croisent. Deux regards perdus vers des antipodes. Alors qu’autour d’eux tout semble vaciller, muter au-delà du réel et même du rêve. Alors qu’une mystérieuse femme à la robe grise répand des fleurs étranges. « Ce sont des beijos-da-mulata, les fleurs de l’oubli. On les plante à proximité des cimetières afin que les morts oublient qu’à un certain moment ils ont été vivants. »


Mia Couto, dans Poisons de Dieu, remèdes du Diable, vous présentez une situation en miroir : d’un côté le Portugal, ex-pays colonisateur, de l’autre le Mozambique, anciennement colonisé. Pourquoi ce miroir est-il déformant des deux côtés ?
Toute Histoire officielle d’un côté comme de l’autre est un produit fictionnel, construit à partir d’intérêts historiques particuliers. On peut considérer leurs auteurs comme des romanciers. Mais l’histoire officielle est un résultat mêlé de travail de collecte et d’invention. Ce dont nous nous souvenons est judicieux et ce que nous oublions résulte d’un choix peu innocent. Dans le cas de notre histoire et de l’histoire de l’Afrique, en général, il y a un besoin de culpabiliser les uns et de déculpabiliser les autres encore très présent. Cette lecture officielle du passé est très dangereuse, car elle légitime l’irresponsabilité des dirigeants africains qui...

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