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Dossier Jorge Semprun
Éloge de la résistance

juillet 2015 | Le Matricule des Anges n°165 | par Thierry Cecille

Historien du communisme, Jean-Louis Panné éclaire pour nous les engagements successifs, les tours et détours de Jorge Semprún.

Maître d’œuvre du passionnant volume consacré à Semprun en Quarto-Gallimard, Jean-Louis Panné est un historien des mouvements révolutionnaires qui marquèrent le XXe siècle. Collaborateur du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français – le fameux Maitron – il fut aussi à l’initiative, avec Stéphane Courtois, du Livre noir du communisme. Il analyse les choix difficiles de Semprún, confronté à l’espoir mais aussi à la terreur, aux errements les plus désastreux comme aux idéaux les plus nobles.

Jean-Louis Panné, comment présenter de la manière la plus juste l’œuvre de Semprún ? Se contenter de différencier d’un côté les ouvrages plutôt autobiographiques et de l’autre les ouvrages plutôt romanesques aurait l’avantage de la clarté mais serait peut-être aussi réducteur ?
Buchenwald, avril 1945. Les détenus armés prennent le contrôle du camp d’où les SS ont fui à l’approche des Américains. Un jeune Espagnol de 22 ans fait partie de ces insurgés qui n’ont pas eu à combattre. Il est arrivé au camp en janvier 1944, matricule 44 904, sauvé par un camarade qui l’inscrit comme « stucator  » et non comme étudiant en philosophie – mort assurée –, puis protégé par l’organisation clandestine dirigée par les communistes de toutes nationalités – lui-même l’étant. Grâce à sa connaissance de l’allemand, il hérite d’un poste à l’Arbeitsstatitik, service administratif interne au camp.
Avril 1945 donc. Il s’agit alors d’affronter l’après. Ce n’est pas la première fois que la vie de Jorge Semprún bascule. À partir de ce jour, il se considère non comme un survivant mais comme un « revenant  ». Un « revenant  » pour qui « après les camps, écrire c’était prolonger la mort, revenir dans la mémoire de la mort ». Pour parvenir à survivre, il lui était impératif d’oublier cette «  expérience mortifère  ». Son engagement total dans la politique le projette dans un avenir, contrairement à l’écriture qui l’aurait enfermé dans la « mémoire atroce du passé ». C’est donc un rapport au passé tout à fait particulier qu’il entretient au sein de sa propre histoire, rapport qui génère chez lui une relation originale à la mémoire : «  Plus j’écris, plus la mémoire me revient  », écrira-t-il. Il faut avoir cela à l’esprit pour appréhender l’ensemble de l’œuvre de Semprún. Elle forme un bloc ordonné autour de sa propre vie, même s’il est possible de distinguer des œuvres plus ouvertement politiques : L’Autobiographie de Federico Sanchez (son pseudonyme dans le PC espagnol) concerne son activité de dirigeant clandestin en Espagne en proie aux interrogations sur les orientations du PCE, et des œuvres plus littéraires : La Montagne blanche qui cependant met en scène des individus qui sont représentatifs, à différents titres, d’itinéraires liées intimement au siècle. S’il est possible d’isoler les livres sur la déportation, en faire un cycle, il faut cependant remarquer que Le Grand Voyage (1963) et surtout L’Évanouissement (1967) se distinguent, dans le...

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