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Domaine étranger Deux messieurs sur la plage

novembre 2015 | Le Matricule des Anges n°168 | par Virginie Mailles Viard

En 1931, la carrière politique de Churchill est à bout de souffle. Il est brouillé avec le parti conservateur, et se fait faucher par une voiture en traversant la Cinquième Avenue à New York. Certains journaux l’enterrent, d’autres le déclarent handicapé à vie. À son chevet surgit un homme que personne n’attend. Cet homme vient de réaliser Les Lumières de la ville, il est en pleine tournée triomphale : Charlie Chaplin. Le réalisateur a noué des relations très particulières avec Churchill, qui n’ont rien à voir avec le cinéma ou avec la politique, mais avec « le chien noir ». C’est ainsi que Churchill nomme la dépression et les envies suicidaires qui le poursuivent. Les fins de bouclage sont pour Chaplin, comme des mâchoires qui l’écrasent, le rendent muet, « lui laissant le sentiment d’être complètement détruit ». Les deux hommes se sont promis de se retrouver, quels que soient la distance ou le moment, si l’un d’eux entendait aboyer le chien noir. Et ce jour-là, il est au pied du lit de Churchill.
Leur première rencontre date de 1927. Là, c’est Chaplin qui est au fond du trou. Un fossé financier et social, creusé par sa seconde épouse Lita, et sa horde d’avocats. Sa rencontre avec le chancelier de l’Échiquier a lieu lors d’une soirée mondaine que l’un et l’autre fuient. Ils marchent la nuit tombée sur la plage de Santa Monica, partagent cette profonde mélancolie, et scellent une amitié improbable autour de leur obsession de la mort. C’est entre leurs pas que se glisse le récit de Michael Köhlmeier, qui dit s’appuyer sur la correspondance que le père du narrateur entretint avec M. William Knott, « the very private Private Secretary to a very prime Prime Minister », et l’enregistrement que Chaplin réalisa avec un certain journaliste Josef Melzer. Que tout ceci soit vrai ou totalement romanesque importe peu, ce roman est une très belle séquence de cinéma.
Virginie Mailles Viard

Deux messieurs sur la plage Par Virginie Mailles Viard
Le Matricule des Anges n°168 , novembre 2015.
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