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Domaine étranger Le Nuage d’obsidienne

mai 2016 | Le Matricule des Anges n°173 | par Camille Cloarec

Où que vous alliez, vous vous emportez toujours avec vous. » Telle est la leçon que nous enseigne Harry, le narrateur de ce roman truffé de désillusions et de mystères. Tout commence par son étrange trouvaille dans une vieille bouquinerie de Mexico : Le Nuage d’Obsidienne, recueil de témoignages à propos d’un phénomène climatique intrigant survenu dans une petite ville écossaise. Ce livre remue le passé hautement romanesque de Harry, hanté par une sombre malédiction.
Après la tragique disparition de ses parents et sa passion contrariée pour Miriam, le jeune homme fuit à travers le globe, pour s’installer enfin dans la confortable ville de Camberloo, au Canada. Tous les ingrédients romanesques, ou presque, sont présents dans ce récit initiatique. L’amour et la mort, le voyage et la déception génèrent des rebondissements rondement menés. Les lectures et les rencontres que fait Harry sont autant de légendes qui s’accumulent et se superposent à l’histoire, tissant une toile dangereuse autour de lui. Il finit par confondre le réel et la fiction, prenant ainsi la forêt pour « une librairie sans fin, tels des rayonnages et des rayonnages tous indéfiniment remplis du même livre abîmé ». Malheureusement, ses références livresques et sa pensée idéaliste vont être mises à mal par la vie même. Les compromis moraux qu’il se voit effectuer lui prouvent que, sans doute, la perte de ses illusions est une manière comme une autre de grandir.
Malgré un léger manque de finesse dans la construction psychologique du personnage, sans laquelle ce dernier peine à prendre de l’envergure, l’Écossais Eric McCormack livre ici une réflexion tout en suspense sur le pouvoir de la littérature, l’intégrité humaine et l’authenticité du langage. Un roman prenant et efficace, à la lecture agréable et instructive, car « quoi de plus approprié que les énigmes pour nous éclairer sur le grand mystère qu’est l’humanité ? »
Camille Cloarec

LE NUAGE D’OBSIDIENNE
D’ERIC McCORMACK
Traduit de l’anglais par Johan-Frédérik Guedj, Christian Bourgois éditeur, 464 pages, 24 e

Le Matricule des Anges n°173 , mai 2016.
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