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Entretiens « Le barbare, c’est l’autre »

septembre 2016 | Le Matricule des Anges n°176 | par Éric Dussert

Aux dernières nouvelles, la barbarie ferait des siennes. Un dictionnaire, dirigé par le médiéviste Bruno Dumézil, enrichit nos impressions grâce à une histoire panoramique.

A l’heure où les mots barbare et barbarie sont dans toutes les bouches, mis à toutes les sauces et sous tous les prétextes, la publication d’un dictionnaire dans la grande tradition des Presses universitaires de France va peut-être nous sauver de la bêtise collective. Aux commandes, le cousin de Georges Dumézil, l’universitaire Bruno Dumézil est un spécialiste de l’histoire byzantine. Il nous apporte sur un plateau les connaissances nécessaires à faire le point sur la question de l’altérité et des cultures « en visite ». On y traite de l’étranger comme zone de friction inévitable et, parallèlement, comme miroir nécessaire à notre propre identité. Sachant que nous sommes toujours le barbare de notre propre barbare. Claude Lévi-Strauss proposait en 1952 cette définition : « Le barbare, c’est d’abord celui qui croit à la barbarie » (Race et Histoire, publications de l’Unesco). De quoi revoir à la baisse les prétentions vaniteuses des civilisés de tout poil, quel que soit le point du globe où ils pérorent.
Outre le puits de savoirs que constitue ce dictionnaire passionnant, il va désormais participer à limer les « centrismes » qui faussent les perspectives des uns et des autres, et l’occasion de revoir nos connaissances historiques, largement indigentes en ce qui concerne, par exemple, la civilisation de l’Oxus ou l’histoire de Byzance. De quoi découvrir dans le même temps des trésors littéraires, des chroniques et des épopées qui devraient être lus au même titre que Gilgamesh ou que L’Odyssée.

Bruno Dumézil, les peuples composant la « barbarie »
des uns ou des autres sont naturellement nombreux… Quelle définition donnez-vous du barbare ?

Le barbare, c’est d’abord celui qui ne parle pas comme vous, dont le langage est incompréhensible et grossier : bar-bar-bar…. Le mot grec « barbaros » vient de cette onomatopée. Mais dans la mesure où pour les sociétés anciennes, l’étranger est souvent un ennemi, les Grecs ont très tôt défini le barbare comme une menace pour la civilisation. Le prototype est l’Empire perse, qui a mis Athènes à sac en 480 av. JC. Une grande part de l’art antique vise ainsi à illustrer l’opposition entre les civilisés et les barbares, qu’il s’agisse d’êtres réels comme les Mèdes, ou de sauvages fantasmés comme les Centaures ou des Amazones. Évidemment, selon les époques, on peut expliquer la différence entre les hommes par des raisons ethniques, raciales, culturelles et surtout climatiques : à la suite d’Hippocrate, beaucoup de théoriciens de la barbarie ont expliqué que seule la zone tempérée permettait à l’être humain de vivre dans l’ordre et dans la culture. Cette idée est encore présente à l’époque coloniale. Il n’en reste pas moins que le barbare est un personnage indispensable aux grandes civilisations : les Empires comme Rome ou la Chine se construisent d’abord par opposition à la « barbarie », c’est-à-dire à l’extérieur. C’est là une idée quasi universelle : au Japon, l’un des premiers...

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