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Événement & Grand Fonds Une faune mirobolante

mai 2017 | Le Matricule des Anges n°183 | par Richard Blin

Digne de celui des Goncourt, le Journal (1953-1986) de Matthieu Galey – enfin donné dans son intégralité – démystifie les rites et les mœurs de la vie littéraire et mondaine. Férocement humain et délicieusement scandaleux.

Journal intégral 1953-1986

Genre littéraire à la forme ouverte, le journal est un espace totalement libre dont chaque auteur décide de l’usage. Mais s’il y a autant de journaux que de diaristes, les plus intéressants sont souvent l’œuvre de ceux que tente l’écriture mais qui, en même temps la rejettent. C’est le cas du journal de Matthieu Galey, passionnant de bout en bout, parce que c’est le roman d’une vie, et que chroniqueur littéraire, critique dramatique, membre de deux comités de lecture, il fréquenta le Tout-Paris artistique et fut l’observateur passionné, lucide et désenchanté de la comédie sociale et littéraire parisienne. C’est ainsi qu’il eut à connaître des magouillages – « qui continuent, écrit-il en 1983, de passer pour un choix esthétique » – consistant à influencer les jurés des prix littéraires d’automne ou à faire siéger tel ou tel auteur-maison autour de la table du jury du Goncourt. Des vilénies, des intrigues, des lâchetés avec des corrupteurs et des corrompus dont il cite les noms et les propos, ce qui valut à la première édition de son Journal – en deux tomes (1987 et 1989) après sa mort, chez Grasset – d’être copieusement censurée. Saluons donc cette nouvelle édition, enfin intégrale, où les passages censurés figurent en italique et où les récits de drague gay et les prénoms des amants sont donnés tels que Matthieu Galey les a consignés.
Né à Paris en 1934, dans un milieu intellectuel et nanti, Matthieu Galey a 19 ans lorsqu’il commence son journal, en janvier 1953, l’année de son entrée à Sciences Po, où il eut comme professeur Georges Pompidou, un pragmatique : « N’oubliez jamais que vous êtes ici pour apprendre à parler clairement de ce que vous ne connaissez pas. » Parallèlement, il s’essaye à l’écriture – « Commencé un roman idiot pour gagner de l’argent » –, a un temps l’ambition de consacrer une étude à Raymond Radiguet, puis à Barbey d’Aurevilly, est engagé comme « nègre » par Maurice Druon pour la rédaction de son roman consacré à Alexandre le Grand. Mais c’est écrire véritablement, qu’il aimerait. Il le fait « à petites plumées », comme Balzac, mais constate qu’il s’« enlise », qu’il aime surtout voir sa plume « courir sur le papier, d’une fuite pressée par on ne sait quelle peur du temps ». Il publiera cependant un recueil de nouvelles, Les Vitamines du vinaigre (1958), qu’éreintera Pascal Pia. Lucide – « Je ne me consolerai jamais de n’être pas Mme de La Fayette. » – et tout en ironisant sur ses atouts présumés – « Homosexuel et demi-juif, quel romancier ne donnerait cher pour posséder ce capital ? » – il renoncera assez vite à la vanité d’une carrière d’écrivain et se consacrera à la critique littéraire (à Arts puis à L’Express) et à la critique théâtrale (à Combat et aux Nouvelles littéraires) tout en entrant, dès 1962, au comité de lecture des éditions Grasset et en collaborant à l’émission radiophonique Le Masque et la Plume.
D’où le récit vif et croustillant mais souvent narquois et implacable qu’il fait de la vie...

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