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Dossier Dominique Sigaud
Dire l’alphabet du monde

mai 2018 | Le Matricule des Anges n°193 | par Thierry Guichard

En un peu plus de vingt-cinq ans, Dominique Sigaud a bâti une œuvre comme on mène un combat. Contre la domination des puissants, pour l’affranchissement de soi. Un combat porté par la langue.

Charleval est un village provençal un peu endormi. Pas de ceux qu’on trouve sur les cartes postales. Une fontaine entre l’église et la mairie sert de point de rendez-vous : « ma maison est introuvable, attendez-moi là et je vous conduirai. » Malgré un troupeau de moutons sur la route, la romancière arrive très vite : « suivez-moi. » On sort du bourg, on emprunte une route qui fait craindre de croiser un autre véhicule. Un fossé profond d’un côté, des herbes hautes de l’autre et le Luberon en face. On tourne à un croisement et la route s’étrécit encore, la végétation dopée aux pluies du printemps vient griffer les vitres de la voiture. Une propriété sur la droite, on y entre par un chemin enherbé et l’on arrive devant un platane majestueux sur lequel un plancher de cabane a été installé. « C’est fou ce que ça a poussé pendant mon absence ! » Le dernier jour d’avril, Dominique Sigaud était dans l’avion qui la ramenait de Valparaiso, Chili. D’où elle avait commencé à répondre, par mail, à nos questions.

Dominique Sigaud, vous êtes entrée en littérature avec L’Hypothèse du désert, un premier roman qui a marqué l’actualité littéraire de l’année 1996. Auparavant vous aviez écrit et publié en 1991 La Fracture algérienne, un essai. Pourquoi finalement est-ce la littérature qui a constitué l’essentiel de votre espace d’écriture ?
La liberté d’énonciation. En littérature elle est totale. Elle est essentielle. Elle laisse celui ou celle qui travaille cette matière la totale responsabilité de son travail. Mais à l’époque je ne savais pas tout ça, c’était purement intuitif. Je voulais que tous, Arabes, Américains, Européens, impliqués malgré eux dans cette guerre du Golfe aient un accès égal au récit que j’opposais à celui des décideurs politiques et militaires. Opposer un récit à l’autre. La fiction permet d’organiser une résistance au sein même de l’espace narratif habituel. C’est un des apports majeurs. Bush père dit Saddam Hussein doit être abattu car il cache des armes de destruction massive, qu’importe le prix pour les peuples et les soldats. J’inverse la proposition. Je déplace le récit. Un essai pourra proposer une autre lecture éventuellement contestataire du même fait, pas en déplacer le récit.

L’Hypothèse du désert raconte la découverte du corps d’un soldat américain mort le dernier jour de la guerre du Golfe, l’impact que ce mort va avoir sur la population d’un village proche des dunes où son corps gisait et la recherche par sa femme du lieu de sa disparition, de témoignages sur cette mort. Comment cette histoire vous est-elle venue ?
Je crois me souvenir que c’est venu en une fois l’image de cet homme mort, je crois qu’elle contient une multitude d’autres images la précédant et dont je ne sais rien, une figure. Le reste abordait déjà sans que je le sache la question que faisons-nous de la langue. Il était essentiel que cet homme américain soit entendu de ces femmes arabes par-delà leurs langages...

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