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Domaine français Basse lumière d’Amaury da Cunha

octobre 2018 | Le Matricule des Anges n°197 | par Anthony Dufraisse

Bien réelles ou mentales, vécues ou fantasmées, les images sont des pelotes de nerfs, des écheveaux d’émotions contrastées. Et souvent d’ailleurs pelotes d’épingles, qui piquent au cœur, qui piquent les yeux. « Certaines images continuent longtemps de vous hanter », écrit le photographe Amaury da Cunha qui dialogue ici avec ses visions : souvenirs d’images parfois, parfois images de souvenirs, toujours morceaux d’espace-temps. Sous nos yeux, il feuillette son album intérieur, arpente sa chambre noire. Noires comme les ombres qui tricotent la lumière, « cette sorte de langage qui nous entoure », dit Pierre Bergounioux cité en exergue. Et Amaury da Cunha de vouloir mettre des mots sur celles des images, de l’enfance ou d’un présent proche, qui le travaillent, soit qu’elles troublent, soit qu’elles trompent. Se dédoublant, il (se) parle sans rien affirmer mais comme l’on avance à tâtons dans une pièce aveugle, avec pour seul point de repère ce timide rai de lumière qui filtre sous la porte, sans qu’on le sache rassurant ou inquiétant. Qu’y a-t-il derrière ? Si, comme le dit l’auteur, « photographier est une très grave opération », cette gravité doit aussi être comprise dans un sens physique, c’est-à-dire un étrange phénomène d’attraction. Récit et réflexion tout à la fois, ce livre sans photo (hormis la couverture, tout en clair-obscur, à l’image – sic – du livre) confirme en effet la loi de la gravité photographique : la chute des corps, qu’il s’agisse des êtres ou des objets. Ils apparaissent pour mieux disparaître.
Tenant de l’exercice de remémoration et de la visualisation kaléidoscopique, Basse lumière gravite – décidément on y revient – autour des persistances rétiniennes pour voir ce qu’il y a en dessous, au-delà. Avec l’avide mais vain espoir de faire aboutir « cette recherche de l’image fondatrice », celle par quoi tout a commencé. Tout ? Une certaine façon de voir le monde, c’est-à-dire de le vivre et de le désirer.
Anthony Dufraisse

Filigranes, 63 pages, 10

Basse lumière d’Amaury da Cunha Par Anthony Dufraisse
Le Matricule des Anges n°197 , octobre 2018.
LMDA papier n°197
6,50 
LMDA PDF n°197
4,00