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Domaine français La Vie extraordinaire de mon auto

février 2021 | Le Matricule des Anges n°220 | par Jérôme Delclos

La Vie extraordinaire de mon auto

En dépit du bandeau qui exhibe sa photo, la « Viktorie Type A de 1939 » existe-t-elle ? Faut-il donner un prénom, Titine ou Poupette, à son auto, ici « Vikie »  ? Et pourquoi diable si souvent féminin ? Une automobile – cette sorte d’animal qui se meut par soi-même – a-t-elle une âme ? Y en a-t-il de « mâles » et de « femelles » ? Le narrateur de La Vie extraordinaire de mon auto est-il digne de confiance ? Le lecteur, la lectrice, de ce roman foutraque qui nous entraîne du 93 jusque dans les Carpates, se posera ces questions, et d’autres encore : que viennent faire Fernando Pessoa (« simple coïncidence ») et tous ses homonymes (oui !) dans cette road-story ? Les horlogers changent-ils aussi les piles des sex-toys ? Ekcétéra, comme disait Zazie.
Alain Fleischer nous propose, au choix, un roman d’aventures, ou libertin avec une « Justine », une féerie, un conte philosophique. Surtout, à nous balader avec son narrateur au volant de la Viktorie (laquelle disparaît, réapparaît, s’auto-répare), et tandis qu’il enquête sur son « historique connu », Fleischer nous mène en bateau en mimant nous emmener en voiture, et nous nous prenons à vouloir croire, au fil des pages, que la carrosserie de la Viktorie soit réellement forgée dans l’acier trempé des années 1930, plutôt que dans le fragile carton-pâte d’une forgerie littéraire. Si bien que ce « modèle rare », posé sur ses roues à flanc blanc dans la petite annonce de vente qui démarre l’histoire, finit ironiquement par prétendre à y rester son seul et solide élément crédible.
Rit-on ? D’un rire léger ou grinçant, ou gêné à se demander si c’est du lard ou du cochon, par exemple quand le narrateur séduit quatre Africaines rieuses typées Banania, comme au bon vieux temps de l’humour colonial graveleux. Au bout du compte, une curiosité déjantée, et qui nous roule.

Jérôme Delclos

La Vie extraordinaire de mon auto
Alain Fleischer
Verdier, 247 pages, 16,50

Le Matricule des Anges n°220 , février 2021.
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