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Poches Parures, de Franz Bartelt

juillet 2021 | Le Matricule des Anges n°225 | par Jérôme Delclos

À se délecter de son humour, on en oublierait presque le Franz Bartelt plus grave, celui qui, avec Parures, nous parle d’amour, mais aussi de la quête du respect, de la honte et de la colère des gens de peu. L’adolescent qui s’y raconte vit seul avec sa mère dans « une zone plus ou moins périphérique » : « Quinze hectares à l’est de la ville, où, par blocs successifs, séparés par des baraquements entassés les uns sur les autres, se répandent toutes sortes de ruines. Pire qu’un bidonville. Un dépotoir ».
La mère se saigne aux quatre veines pour équiper son fils d’une distinction qui, dans ce faubourg de misère, fait fatalement scandale. « Elle m’appelait son « petit prince » et m’habillait superbement, en petit prince, avec des jabots de dentelles, des vestons en velours, des chemises d’une finesse délicieuse ». Petit poisson trop brillant dans « la vase » du quartier, l’enfant sera la victime de ses camarades comme des maîtres d’école. Il connaîtra la honte, d’autant plus vive qu’il la réalisera de mieux en mieux avec l’âge. « Il est vrai qu’à cette époque je jouais les mannequins, comme maman me l’avait appris. Je ne me déplaçais jamais sans un dandinement dont le souvenir me fait rougir aujourd’hui ». En dépit ou à cause (le lecteur jugera) de cet amour maternel, les choses vont empirer encore avec un événement qui déclenchera le zèle féroce d’un instituteur et des services sociaux. « L’assistante sociale est un mouchard au service de l’administration. Ça enquête, ça vient renifler chez les gens, ça pose des questions et, après, ça note tout sur des papiers ».
L’histoire, c’était prévisible, finira en drame, mais selon un tour inattendu. En somme un mélo profond et sensible, y compris pour de jeunes lectrices et lecteurs qui y trouveront l’occasion de réfléchir, et pourquoi pas de pleurer un peu. « En vérité, nous dit Bartelt non sans malice, ce n’est pas si mauvais d’avoir mal ».

Jérôme Delclos

Parures
Franz Bartelt
J’ai lu, 119 pages, 5

Parures, de Franz Bartelt Par Jérôme Delclos
Le Matricule des Anges n°225 , juillet 2021.
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