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Dossier Anne Serre
L’art de la joie

octobre 2022 | Le Matricule des Anges n°237 | par Éric Dussert , Feya Dervitsiotis

Menant avec persévérance une œuvre foisonnante, Anne Serre a toujours manifesté une indépendance farouche, beaucoup d’audace et de liberté. Métalittéraire sans quitter jamais les terres de la fiction et du songe, elle a créé un univers à elle, son envoûtant théâtre personnel.

Le nature enjouée mais de tempérament discret, Anne Serre publie des romans et nouvelles depuis quarante ans. Cette année, Hollywood s’est emparé de son tout premier livre, Les Gouvernantes, qui donnait en 1992 le ton de l’œuvre à venir : dans une demeure campagnarde, trois gouvernantes enfiévrées délaissent les jeunes garçons à leur charge pour poursuivre leur propre jouissance, sous le regard des rigides M. et Mme Austeur [sic] que cette ardeur de vivre ranime. Ces Jane Eyre maîtresses de leurs désirs, promises aujourd’hui à une audience inouïe grâce au cinéma, imposent trente ans plus tard une révolution à l’existence d’Anne Serre – qu’elle a toujours appréciée tempérée.
Au-delà de l’intérêt toujours plus grand qu’elle rencontre en France, ce changement de statut doit beaucoup à son traducteur : il s’agit de son vieil ami Mark Hutchinson, un dandy de la rive gauche parisienne, digne représentant de l’université anglaise et de la Londres esthète. Correspondant du Times Literary Supplement, Mark, ainsi qu’il est nommé dans les fictions de son amie, a soutenu l’œuvre depuis de longues années, et la traduit depuis 2018 pour l’édition anglaise (la maison spécialisée en lettre françaises Les Fugitives), et pour la plus littéraire des maisons d’édition américaine, New Directions. Deux livres en Angleterre, quatre, et bientôt six aux États-Unis… Il est rare que les prosateurs francophones fassent l’objet d’un tel engouement outre-Atlantique. C’est l’admiration de la poète Olivia Gatwood, qui a été le déclencheur de la nouvelle aventure d’Anne Serre. Le réalisateur Joe Talbot, convaincu par Olivia Gatwood, a monté un projet qui, de film d’auteur, est en passe de devenir un blockbuster depuis qu’ont été retenues pour les rôles des trois gouvernantes Lily-Rose Depp, Jung Ho-yeon, top-modèle et comédienne sud-coréenne, et la Norvégienne Renate Reinsve, meilleure interprète féminine à Cannes en 2021… D’un naturel aussi discret que sa romancière, l’éditeur premier du roman, Patrick Beaune, créateur des éditions Champ Vallon, s’amuse de ce qu’un livre qu’il avait pris plaisir à solliciter après en avoir lu quelques pages dans la revue Recueil, revive ainsi, trente ans après, plus flamboyant que jamais.
Née à Bordeaux en 1960 dans un milieu aisé et catholique, Anne Serre passe ses premières années à Fontainebleau où son père enseigne le latin et le grec dans un collège pour orphelines au milieu de la forêt – « la maison des gouvernantes ». À l’âge de 11 ans, sa famille déménage à Orléans. C’est là que, peu après l’installation, survient « l’événement de (sa) vie » : la mort de sa mère, qui s’accompagne immédiatement de l’étonnante certitude qu’elle deviendra écrivain. Ce décès fait sombrer son père dans une profonde dépression, et, comme pour Virginia Woolf, les trois sœurs doivent s’atteler à sa résurrection – « il fallait le garder en vie ». Il devient censeur dans un lycée et Anne Serre passe son adolescence à déambuler dans les salles...

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