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Dossier Anne Serre
Dans les paysages d’Anne Serre

octobre 2022 | Le Matricule des Anges n°237 | par Éric Dussert , Feya Dervitsiotis

Issu de deuils, empreint de mystères, le monde d’Anne Serre se déploie sous le regard de Kafka, de Rousseau et de Robert Walser. Il forme un panorama toujours changeant, et pourtant singulier.

À deux pas du jardin du Luxembourg, non loin du Panthéon, Anne Serre vit entre ciel et terre au dernier étage d’un immeuble sans ascenseur. Elle nous reçoit dans son salon. Au mur, plusieurs petites photos encadrées d’écrivains et de cinéastes qui comptent pour elle. De part et d’autre, sa bibliothèque, où elle ne conserve que les livres qui l’ont marquée (les autres sont dans sa maison familiale, riche des bibliothèques de plusieurs gros lecteurs, de plusieurs générations). C’est dans cette pièce devenue bureau qu’elle écrit, portée par ces présences importantes, des compagnons de route auprès desquels elle ne se sent jamais seule en écriture. Nous sommes assis dans des bergères tendues de soie, celles-là mêmes qui figurent, un court instant, dans son nouveau livre, Notre si chère vieille dame auteur.

Anne Serre, on a parfois la sensation, notamment dans votre nouveau roman, d’entrer en vous lisant dans un tableau du XVIIIe siècle, avec boucs aux cornes d’or, un peu à la manière dont filmait Peter Greenaway ses jardins. Ésope et sa fable font-ils écho chez vous ?
Ésope, je ne crois pas… J’ai bien eu le sentiment d’y aller un peu fort avec ces « boucs aux cornes d’or », mais je crois que l’image venait d’une Bible illustrée que j’avais enfant, dont les illustrations étaient assez saisissantes. Il y avait Jonas avalé par la baleine ou la mer Rouge qui s’ouvrait en deux pour laisser passer les Hébreux, et puis un bouc ou un bélier quelque part… En fait, je suis pleine d’images mais pas seulement d’images regardées, d’images lues aussi (des scènes de romans), ou même vécues. Il n’y a pas de continuité dans mes souvenirs. Ils sont comme des images découpées, sans lien les unes avec les autres, à la fois fixes, muettes et colorées, mais très détaillées et très précises. Un peu comme un jeu de cartes illustrées, si vous voulez. Parfois j’ai l’impression que je cherche à raconter une histoire en retournant ces cartes, comme on fait une patience ou un jeu de divination.

Dès votre premier roman, vous vous éloignez du monde contemporain. Dans des paysages campagnards, on s’occupe de sentiments, on suit les évolutions de la vie, on observe les liens qui se tissent entre personnages, on est investi dans une quête. Pour autant vos textes ne sont pas des utopies, ils contiennent de la violence, une ironie moqueuse, des drames humains. Comment définiriez-vous ce lieu et ce temps que vous avez créés ?
Je dirais que ce sont ceux d’un petit théâtre avec sa troupe de personnages… Je me rappelle qu’à mes débuts j’étais un peu inquiète de toujours situer mes histoires dans des paysages et des époques au fond peu définis. Puis une amie m’a dit un jour – je me rappelle exactement où, tant cela m’a frappée, c’était sur le pont Henri-IV à Paris – que j’écrivais « à partir de la littérature ». Je ne crois pas que ce soit exactement le cas, mais cela m’a rassurée. À cette époque d’inquiétude, je me rappelle avoir introduit ici et...

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