éditions Gallmeister
A propos
La tête à l'Ouest
Oliver Gallmeister, 37 ans, publie des auteurs américains méconnus, et pour cause, la nature est le personnage principal de leurs livres. Les grands espaces et le « nature writing » ont trouvé un refuge en France.
Ne lui envoyez pas vos manuscrits, il ne les lit plus. « Je ne ferai pas de littérature française, explique Oliver Gallmeister j’ai besoin d’avoir une ligne éditoriale cohérente. » Son triangle d’or, c’est plutôt l’Ouest américain, les Rocheuses, le Grand Nord. Voilà plus d’un an qu’il publie des récits ou des polars ancrés sur ces terres lumineuses et solitaires « où peu de gens se soucient de connaître le nom du président en exercice », selon l’ex-Marines Jim Tenuto, l’un de ses auteurs. Et il a plutôt le nez creux. Spécialisé dans les écrits de nature (ou nature writing), le jeune...
L’Ouest se rapproche
Amateur de littérature américaine, Olivier Gallmeister lance un ambitieux programme de traductions, spécialisées dans les écrits de nature.
Michel Le Bris a imposé en France la littérature de voyage ou d’aventure, le travel writing. Plus humblement, Olivier Gallmeister, 36 ans, souhaite de son côté faire partager son goût pour les écrivains de nature. Ce courant littéraire, le nature writing, a acquis ses lettres de noblesse depuis des lustres en Amérique (de London à McGuane, de Thoreau à Rick Bass) où il est enseigné dans les...
Ouvrages chroniqués
Dans la forêt
de
Jean Hegland
2017
Lmda N°179
Entre réalisme et anticipation, l’écrivaine Américaine oblige deux adolescentes à renoncer au monde pour mieux l’inventer. Électrochoc.
Nous ne sommes pas chrétiens, nous sommes capitalistes. Tout le monde dans ce pays de branleurs est capitaliste. » Au pays de ces branleurs – l’Amérique – une seule solution, l’évasion ou la fuite. Il suffit d’accepter quelques compromis, savoir vivre de peu, jouir de la solitude, et voilà le bonheur. Dans la famille imaginée par Jean Hegland, c’est le père qui ordonne pour le bien commun de...
Des arbres à abattre
janvier 2017
Das Kapital
de
Viken Berberian
2008
Lmda N°101
Il est peu fréquent dans les locaux des sociétés d’investissement de lire sur les murs des citations de Karl Marx. La fameuse phrase sur « les eaux glacées du calcul égoïste » est pourtant bien affichée dans les bureaux de la Société Empiricus Kapital à Manhattan. Viken Berberian, jeune écrivain américain né à Beyrouth, nous fait découvrir dans Das Kapital le territoire très spécifique des...
Das kapital
mars 2009
Délivrance
de
James Dickey
Lmda N°145
Quand la nature humaine se heurte à la nature sauvage, l’animalité se réveille…
Lonnie se tenait là, banjo en main, nous évitant du regard de ses deux yeux cette fois, le premier d’un côté, le second de l’autre, et nous dans l’angle mort au milieu. » Vous souvenez-vous de cette scène du film de John Boorman, Délivrance ? Un gamin attardé au fin fond de la cambrousse américaine, plus ou moins albinos, les yeux de traviole, mais qui s’électrise soudain en jouant un air de...
Banjo mortel
juillet 2013
Dernier jour sur terre
de
David Vann
Lmda N°157
Il a le regard clair, le rire franc, et la parole généreuse. À 48 ans, David Vann semble serein, mais rien n’est moins sûr. Peut-être reste-il un homme en colère, un têtu qui refuse la fatalité, qui sait transformer les fantômes de son enfance et leurs boulets de souffrances en poésie. Après le suicide de son père, il a hérité de toutes ses armes. Il avait 13 ans. Comment vivre avec un tel...
L’enfer, c’est fini (entretien)
octobre 2014
Dernier jour sur terre
de
David Vann
Lmda N°157
Avec deux ouvrages, un récit et un roman, aussi puissants que dérangeants, l’Américain David Vann clôt l’histoire violente de sa famille entamée avec Sukkwan Island.
Victor Hugo n’est qu’un has been. Il foudroie Caïn, son désir de meurtre, son passage à l’acte, sa fuite, sa peur, en lui balançant une sentence terrifiante : « L’œil était dans la tombe et regardait Caïn. » Autre temps, autre réalité… autre pensée. David Vann, lui, débarrassé de toute morale bon teint (ou religieuse), va au-delà. Ses tueurs – qu’ils soient personnage de fiction ou personne...
Tragédie moderne
octobre 2014
Desert solitaire
de
Edward Abbey
2010
Lmda N°118
Immersion dans le désert en compagnie de l’écrivain américain Edward Abbey : entre chant d’amour et coup de colère.
Que ce soit dans l’Utah ou ailleurs, passer deux saisons complètes dans le désert, cela vous laisse du temps pour penser. Accessoirement pour écrire. Et pour écrire à peu près sur tout, à commencer par ce qui vous entoure, même s’il ne manquera pas des voix pour vous assurer qu’autour de vous il n’y a rien. Mais tenir plus de trois cents pages sur le désert, qui plus est sans lasser, et mieux...
Terres sauvages
novembre 2010
Désolations
de
David Vann
2011
Lmda N°125
Après Sukkwan Island, David Vann retrouve les terres du Grand Nord. Scrutant la solitude des âmes et ces destinées trop lourdes à porter. Rencontre.
Il a tout du beau matelot à faire rêver les lecteurs de magazines de reportages au long cours. Regard clair, sourire émerveillé et corps sec de l’athlète accompli. Un air d’éternel adolescent, étrangement serein… Tromperies. L’Américain David Vann navigue sur des eaux bien plus sombres et terrifiantes que l’océan Pacifique qui l’a vu naître en 1966, sur l’île Adak, au large de l’Alaska :...
Furie noire
juillet 2011
Les Douze tribus d’Hattie
de
Ayana Mathis
2014
Lmda N°149
À travers le destin d’une famille, Ayana Mathis dessine, en creux, l’histoire mouvementée des Afro-Américains.
Ayana Mathis nous entraîne à la suite d’une femme noire, Hattie Shepherd et de ses onze enfants (auxquels s’ajoute sa petite-fille) qui constituent sa « tribu ». Après la mort de son père, Hattie fuit la Géorgie avec sa mère et ses sœurs en 1923, durant la Grande Migration. De 1910 à 1940, près de six millions d’Afro-Américains se déplacèrent du sud vers le nord et l’ouest des États-Unis,...
Noire lignée
janvier 2014