éditions Liana Levi
A propos
Les ressorts du métier
Plurielle par les genres qu’elle aborde, la maison Liana Levi fêtera l’an prochain son vingt-cinquième anniversaire. Cette belle longévité, elle le doit au tempérament et à la curiosité de sa fondatrice, pour qui l’édition reste un lieu d’« apprentissage permanent ».
La petite pièce est claire. D’un côté, une photo, celle des bureaux où nous sommes, au cœur du quartier de la Sorbonne, mais prise en mai 68, abritant en ce temps joyeux les éditions Maspero. De l’autre, une affiche immense, représentant le texte intégral et miniaturisé de La Divine Comédie, qui rappelle que notre hôte est italienne. Mémoire des lieux et des époques. « Ma famille était originaire d’Egypte, celle de Cossery et de Jabès. La langue de cette bourgeoisie cosmopolite était le français. J’ai toujours été élevée dans la double langue », explique l’éditrice, qui quitta Milan le...
Ouvrages chroniqués
Le Temps qui reste
de
Marco Amerighi
2019
Lmda N°203
À quatorze ans, on est assez grand pour choisir tout seul comment gâcher sa vie. » Telle pourrait être la triste synthèse de ce récit toscan, qui nous plonge dès ses premières phrases dans une campagne désolée de l’Italie des années 80. Sauro étouffe, entre les fugues de son père condamné par l’amiante, la religiosité obséquieuse de sa mère et les rivalités répétées avec son frère aîné....
Le Temps qui reste de Marco Amerighi
mai 2019
Terminus Belz
de
Emmanuel Grand
2014
Lmda N°149
Ce pourrait être l’œuvre d’un vieux routier du polar, endurci aux codes du genre – intrigue rudement ficelée, suspense savamment balancé, violence pile poil orchestrée. Trompeur ! Terminus Belz est un premier roman. À la mécanique implacable. Aussi charpenté que les meilleurs Thierry Jonquet, maître de la construction. Aussi finement écrit que les histoires « atmosphère atmosphère » de...
Terminus Belz de Emmanuel Grand
janvier 2014
Tous nos hiers
de
Natalia Ginzburg
2019
Lmda N°228
Dans Tous nos hiers, la romancière italienne Natalia Ginzburg (1916-1991) évoque des jeunesses sacrifiées, sur fond de fascisme et de guerre.
Ils s’appellent Anna, Giustino, Concettina, Ippolito, Giuma, Emmanuele, Amalia, Danilo… À cette liste, on pourrait ajouter les prénoms de celles et ceux qui n’apparaissent pas dans ce roman mais qui, comme eux, ont perdu leur adolescence dans la Seconde Guerre mondiale, en Italie et ailleurs, de la même manière que leurs propres parents avaient laissé la leur au cours du premier conflit...
Le temps des deuils
novembre 2021
Toutes ces vies qu’on abandonne
de
Virginie Ollagnier
2007
Lmda N°82
En s’intéressant à la Première Guerre mondiale et aux débuts de la psychanalyse, Virginie Ollagnier réussit un premier roman attachant. N’en déplaise aux bigots.
On pense, bien sûr, à La Chambre des officiers, le film de François Dupeyron sur les gueules cassées de 14-18. On pense aussi que tout dans Toutes ces vies qu’on abandonne pouvait conduire à l’échec. Ce premier roman construit une histoire à haute teneur en pathos d’abord : une jeune novice, Claire, s’est engagée, durant la Première Guerre mondiale, à assister un médecin psychiatre dans les...
Réveil du corps
avril 2007