éditions Minuit
A propos
Littérature as usual
On ne voyait pas un nuage le samedi 1er novembre 1755 à Lisbonne. Vers dix heures moins vingt le ciel était au beau fixe, une légère brise venait du nord-est, précise William Marx dans son Adieu à la littérature1. La matinée se présentait sous les meilleurs auspices, nous dit-il, chacun vaquait à ses occupations quand, tout à coup, un obscur grondement se fit sentir, première des trois secousses qui, en quelques instants, allaient provoquer la catastrophe que l’on sait : l’une des villes les plus riches de l’Europe rayée de la carte, 30 000 victimes. L’impensable advint soudain, les...
Minuit, à l’aube algérienne
À l’heure où on célèbre avec les accords d’Évian le cinquantenaire de la fin de la guerre d’Algérie, les Éditions de Minuit rééditent les livres qui furent les jalons majeurs d’un combat mené contre le déshonneur et la déraison d’État. Indignez-vous ! écrivaient-ils.
À travers les publications qu’elles suscitent, les commémorations ont au moins pour vertu de nous inciter à nous abstraire du temps qui est le nôtre pour tenter de retrouver le sens d’événements que leur éloignement nous rendait pour une part opaques ou hermétiques. La lecture des ouvrages que les Éditions de Minuit font reparaître à cette occasion offre ainsi l’opportunité de connaître les...
Ouvrages chroniqués
Sortie d’usine
de
François Bon
1982
Lmda N°3
Le dernier récit de François Bon. Temps machine reprend le théma de son premier roman, des voix des ouvriers, des paysans ou des artistes. Avec au bout du compte, une oeuvre dense et onirique.
L’homme est avenant, sous ses lunettes rondes, son sourire esquisse l’excuse de n’être pas trop disponible. François Bon n’est pas ce que l’on pourrait appeler un homme de l’édition. Ecrivain jusqu’au plus profond du corps, ses enjeux ne sont pas ceux que l’on fixe à une échelle sociale. L’écriture, pour lui, est trop vitale.
Né en 1953 dans un village de Vendée, cette Vendée qui revient...
François Bon : l’ingénieur globe-writer
janvier 1993
Sous la menace
de
Vincent Almendros
2024
Lmda N°249
Avec son jeune narrateur dans la tourmente d’un week-end, Vincent Almendros signe un roman d’apprentissage tiré au cordeau.
J’avais accepté d’attendre dans la voiture pour ne pas faire d’histoire » : c’est Quentin qui parle, un collégien qui, pour avoir roué de coups un camarade, fait l’objet d’une « mesure conservatoire » d’interdiction d’accès à son établissement. Comme Vincent Almendros est prof de français dans le civil, il connaît la procédure que son narrateur, qui doit être en troisième puisqu’il a...
Un poids sur les épaules
janvier 2024