éditions Verticales
A propos
L'aplomb de Verticales
Audacieuses, les jeunes éditions Verticales croient à la vitalité de la littérature française. Le sens du combat ne déserte pas leur catalogue. Une façon de lire notre monde, debout.
A peine 18 mois d’existence, une trentaine de livres déjà publiés -c’est beaucoup pour un début d’exercice-, quelques-uns remarqués et remarquables, des titres parfois presque aussi longs que des aphorismes, une typo (letter gothic) sur la jaquette qui bannit les capitales, accompagnée d’un rectangle illustré : les éditions Verticales se positionnent par une singulière présence dans le paysage éditorial. Leur catalogue mise sur l’éclectisme. Il fait la part belle à la fiction française, avec un intérêt affirmé pour la découverte de jeunes auteurs, tout en élargissant son champ à la...
Ouvrages chroniqués
Parle
de
Noémi Lefebvre
2021
Lmda N°222
Mais, que fait une petite cuillère debout seule au milieu de l’herbe verte ? Est-elle la laissée-pour-compte d’un pique-nique gentillet ou la vigie aux aguets d’une nouvelle lutte des classes ? L’image de couverture du nouveau livre de Noémi Lefebvre nous intrigue et nous entraîne dans une drôle de compagnie. Une voix, sommée de parler, est assaillie de remarques sans trop de rapports, a...
Parle, de Noémi Lefebvre
avril 2021
Petites natures mortes au travail
de
Yves Pagès
Lmda N°30
Quand la littérature observe l’univers des boulots précaires, elle fait de son sujet le matériau même de l’écriture.La preuve par Yves Pagès.
L’excellent titre du livre d’Yves Pagès, Petites natures mortes au travail, illustre à merveille le point de vue de l’auteur : un mélange de provocation et d’ironie, un point de vue décalé et d’une certaine manière un exercice de style. Après l’avoir délaissé au profit d’un genre comme le polar, la littérature dite blanche semble depuis quelques années vouloir reconquérir un monde qui est une...
Au-delà du réel
mars 2000
Pitiés
de
Philippe Raulet
Lmda N°43
Une femme rêvait de voir la mer,/ pas n’importe où, et c’est le drame,/ ou presque, on va comprendre« , ainsi commence ce 6e roman de Philippe Raulet, -qui continue, sans effort, avec une lisibilité étonnante, à faire bouger sur 300 pages une petite famille pauvre (un chômeur, sa femme douce, deux enfants) et quelques personnages extérieurs, bien typés. À partir d’une affiche »de...
Pitiés
mars 2003
Poèmes bachiques et libertins
de
Abû Nuwâs
2002
Lmda N°39
Membre de la grande confrérie des poètes du vin, Abû Nûwas (Al-Hasan ibn Hani al-Hakami, circa 755-815) est l’un des principaux représentants de la poésie épicurienne persane. C’est un méconnu car une seule traduction en langue française permettait jusqu’ici de le lire -en 1979, Vincent Monteil avait souligné son talent pour la satire et la poésie érotique en traduisant le recueil Le Vin, le...
Le calamiste aviné
juin 2002
Poétique de l’emploi
de
Noémi Lefebvre
2018
Lmda N°191
Lyonnaise comme Noémi Lefebvre, la narratrice de son cinquième livre devrait chercher du travail, préfère lire des livres, tente d’y voir clair dans ce que peut et doit la poésie et en parle à son père. Ça se passe aujourd’hui puisque les rues de Lyon sont pleines de soldats camouflés campagne, ce qui fait qu’on les repère de loin. Il y a aussi des « fascistes » qui distribuent des tracts ou...
Poétique de l'emploi de Noémi Lefebvre
mars 2018
Portraits cachés
de
Yves Pagès
2003
Lmda N°44
Trois ans après "Petites natures mortes au travail", l’écrivain poursuit sa subtile peinture de la "précarité existentielle". Recueil de silhouettes, "Portraits crachés" réunit les croquis de "sans dialogue fixe".
Yves Pagès n’est pas de ces écrivains qui s’agrippent à une barricade comme à un piédestal. Il n’a d’autre tribune que les fragiles estrades édifiées par une littérature qui se refuse à la vanité. « Il n’y a jamais de page blanche, il n’y a que des moments où l’on est vide soi-même ». Cette littérature de la complicité et de la fraternité, qui ne prétend pas au prosélytisme, s’écrit « à la...
Yves Pagès, l’écriture
mai 2003
La Poupée de Kokoschka
de
Hélène Frédérick
2010
Lmda N°110
Hélène Frédérick se livre à une fable fascinante sur le fantasme et la création artistique.
Déçu, forcément déçu, le peintre Oskar Kokoschka, lorsqu’il reçut enfin la parodie monstrueuse de son ancienne amante Alma Mahler, la poupée grandeur nature qu’il avait commandée à Hermine Moos. Le premier roman d’Hélène Frédérick en revanche, qui s’inspire de cette singulière anecdote historique, et revisite le mythe et les avatars de la femme modelée, muselée - depuis la Galatée de...
Les petites mains
février 2010
Projectiles au sens propre
de
Pierre Senges
2020
Lmda N°209
Toujours aussi critique et facétieux, Pierre Senges nous embarque dans sa nouvelle quête de sens : le sens des tartes à la crème.
Comment diable la tarte à la crème, la vraie, est-elle devenue tarte-à-la-crème de tout discours et de tout commentaire ? Avec Projectiles au sens propre, Pierre Senges s’attelle à la tâche de revenir aux sources. En l’occurrence, la principale est La Bataille du siècle, ce court-métrage de 1927 et de Clyde Bruckman mettant aux prises Stan et Ollie avec un pâtissier puis l’ensemble du...
Lanceur de tartes
janvier 2020
Promenade
de
Régis Jauffret
2001
Lmda N°36
D’une rare puissance d’écriture, Promenade de Régis Jauffret nous immerge dans les eaux troubles du cerveau, à la recherche des étincelles de la vie.
Une femme erre dans le labyrinthe grouillant d’une grande ville. « Ces cellules n’acceptent pas le statu quo que représente l’existence… chaque instant est une torture ». C’est une errance comme sans fin, peuplée de contacts fugitifs et d’obsessions tourbillonnantes qui la font dériver vers des scénarios fantasmés, appelant la violence, la mort, le suicide, comme seules issues pourtant...
La vie devant soi
septembre 2001
Puisque nous sommes vivants
de
Olivia Rosenthal
2000
Lmda N°32
Course éperdue vers la vie, manège tragi-comique du quotidien, le roman d’Olivia Rosenthal exalte le lecteur. Percée d’une voix qui s’affirme.
Depuis ses premiers textes, Olivia Rosenthal trace une œuvre aux contours flous, ouverts, interrogeant l’acte même de l’écriture par le biais de fictions nommées romans -puisqu’il faut bien, le travail accompli, donner un genre. Puisque nous sommes vivants, troisième publication en moins de deux ans, livre un versant plus mûr, plus évident, d’une voix à suivre, d’une fraîcheur singulière, qui...
Comme une dératée
septembre 2000