éditions Verticales
A propos
L'aplomb de Verticales
Audacieuses, les jeunes éditions Verticales croient à la vitalité de la littérature française. Le sens du combat ne déserte pas leur catalogue. Une façon de lire notre monde, debout.
A peine 18 mois d’existence, une trentaine de livres déjà publiés -c’est beaucoup pour un début d’exercice-, quelques-uns remarqués et remarquables, des titres parfois presque aussi longs que des aphorismes, une typo (letter gothic) sur la jaquette qui bannit les capitales, accompagnée d’un rectangle illustré : les éditions Verticales se positionnent par une singulière présence dans le paysage éditorial. Leur catalogue mise sur l’éclectisme. Il fait la part belle à la fiction française, avec un intérêt affirmé pour la découverte de jeunes auteurs, tout en élargissant son champ à la...
Ouvrages chroniqués
N’être personne
de
Gaëlle Obiégly
2017
Lmda N°180
Une femme ausculte des souvenirs infimes et des projections microscopiques. Un beau livre de Gaëlle Obiégly sur l’infini du minuscule.
Une hôtesse d’accueil reste enfermée trois jours dans les W.-C. de son entreprise avec un stylo à bille et du papier toilette – que se passe-t-il ? Ce qui ressemble au début d’une blague est en réalité le point de départ du livre facétieux et touchant de Gaëlle Obiégly, N’être personne, mémoires d’une femme au lyrisme discret, cloîtrée « dans sa boîte, seule, pendant un week-end ».
Les...
Rien qu’un cil
février 2017
Naissance d’un pont
de
Maylis de Kerangal
2010
Lmda N°117
Le nouveau roman de Maylis de Kerangal fonctionne comme l’illustration de son art poétique. Le maire de la ville de Coca, cité imaginaire qui emprunte son décor à la Californie, sa forêt à l’Amérique latine et son climat au nord du continent, revient d’un voyage à Dubaï avec le désir de marquer sa cité de son empreinte. Pour désenclaver Coca tout autant que dresser un nouveau paysage, il...
Écriture en chantier
octobre 2010
Le Noir est une couleur
de
Grisélidis Réal
2005
Lmda N°62
Grisélidis Réal ou l’écriture au ventre. Entre célébration et vertige, l’odyssée allemande d’une courtisane au grand cœur. Racontée par elle-même, sur un ton proche de la poésie à l’état sauvage.
On ne naît pas ce que l’on est, on le devient au fil d’une alchimie singulière mêlant, par-delà le Bien et le Mal, les influences du milieu, des rencontres et de la nécessité. Chaque individu est l’œuvre d’un certain déterminisme, le résultat du jeu combiné de tropismes plus ou moins irrésistibles et de forces aveugles, le fruit de circonstances et de hasards. Pas évident, dès lors,...
Roman noir
avril 2005
Nos corps lumineux
de
Aliona Gloukhova
2023
Lmda N°242
Comment retrouver son identité après une séparation. troisième opus d’Aliona Gloukhova.
Aliona Gloukhova, née en 1984 à Minsk mais écrivant en français, on l’a découverte en 2018 avec Dans l’eau je suis chez moi, suivi deux ans plus tard par un autre roman, De l’autre côté de la peau, dont nous avions dit ici même le plus grand bien. La voilà qui revient, toujours chez Verticales, avec un livre écrit, précisément, dans la… verticalité douloureuse. « Le désamour arrive subitement...
Comme une chute
avril 2023
Nous nommer serait catastrophique
de
Ludovic Hary
2002
Lmda N°42
Si brève la vie des livres en librairie que bon nombre disparaissent des rayons avant que d’avoir pu être lus, et parfois même avant que la critique ait eu le temps de les examiner, tel ce premier roman, paru au printemps dernier. Rare entorse donc au primat de l’actualité, pour un roman à l’écriture exigeante.
Après plusieurs lectures, on parvient à comprendre (approximativement) le...
De Profundis
janvier 2003
La Nuit sauve
de
Hélène Frédérick
2019
Lmda N°200
La parole d’Hélène Frédérick est rare. On est heureux de la retrouver avec La Nuit sauve, titre mystérieux, récit amer, tendre, d’un feu de camp adolescent en terres québécoises. On conseillera seulement d’éviter la quatrième de couverture. Dans la lignée de Forêt contraire (2014), le nouveau récit d’Hélène Frédérick est davantage une évocation qu’un roman, un théâtre d’ombres dans la...
La Nuit sauve, d’Hélène Frédérick
février 2019
Nullipare
de
Jane Sautière
2008
Lmda N°98
C’est Philippe Muray qui disait que la littérature est « la miraculée du vouloir-l’enfant », « ce qui est sauvé du déluge de demande d’enfants ». Jane Sautière n’a jamais voulu d’enfant, elle est nullipare, et dans le livre qui porte ce titre, elle interroge cet « ahurissant mystère de ne pas avoir d’enfant ». D’être restée indivise. Elle le fait courageusement tant le totem de la mère est...
Nullipare
novembre 2008