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Dossier Olivier Rolin
Aujourd’hui, la littérature est une activité de perdant

octobre 1994 | Le Matricule des Anges n°9 | par Thierry Guichard

L’écriture de son quatrième roman a été longue et douloureuse. Olivier Rolin est allé chercher au plus profond d’une déchirure la langue de ce roman. Entre confession et rigueur littéraire, entre la tristesse et la rage, Port-Soudan est le roman lucide de l’échec. C’est aussi une réussite.

« Aujourd’hui, la littérature est une activité de perdant »

Pour ces premiers jours de septembre, Paris était à l’image du Paris de Port-Soudan et comme le narrateur de son roman, Olivier Rolin revenait de la Mer Rouge. Notre rendez-vous avait été fixé en début d’après-midi, rue Jacob, dans les bureaux du Seuil son éditeur et son ancien employeur. Ce jour-là, L’Express donnait sous la plume d’Angelo Rinaldi un article au vitriol qui avait pour effet d’altérer la physionomie pourtant charmante des attachées de presse de la maison. Malgré les coups de griffe du critique de l’hebdomadaire, Olivier Rolin souriait, mais son sourire répondait surtout à un devoir de courtoisie. Commencé d’abord dans les locaux de son éditeur, l’entretien s’est poursuivi dans un café autour de deux bières (« lorsqu’on est jeune, c’est ça qu’on boit, des bières » p.13) avant de s’achever à quelques pas de là, chez l’écrivain.
Au café, Olivier Rolin se penchait en avant, tout autant pour capter la question malgré les bruits de la rue, que pour peut-être créer le lieu d’une parole hésitante. Ecrivain du gigantesque, du démesuré, l’auteur de L’Invention du monde venait de se réfugier dans le murmure. Pour le lecteur un tant soit peu attentif, Port-Soudan s’ouvrait comme une blessure et jettait aux orties les professions de foi des années passées, les rêves de gigantisme et d’écriture triomphante.

Olivier Rolin, après L’Invention du monde l’an dernier, votre nouveau roman Port-Soudan semble issu d’un projet moins ambitieux. Comparé même à tous vos précédents romans. N’y aurait-il pas là comme une trahison ?
Ce livre, Port-Soudan, ne correspond pas à une lente accumulation de mythes, d’obsessions comme c’était le cas pour les autres romans. C’est vrai que pour L’Invention du monde ou Bar des flots noirs le livre était le résultat d’un long processus d’obsessions (je n’ai pas d’autres mots) qui a déclenché l’écriture.
Après L’Invention du monde je me suis aperçu que je ne pourrais faire que quelque chose d’extrêmement différent. Je voulais écrire une série de textes courts sur de petits objets pour reprendre la démarche de Francis Ponge. J’avais même commencé à écrire sur de la cendre de cigarette. Je voulais montrer qu’il n’y a pas de différence entre l’écriture du grand (le monde) et celle du tout petit, du détail. Mais, finalement, les circonstances de la vie ont changé mes plans… Port-Soudan résulte d’une expérience douloureuse.
Il y a cependant une symétrie parfaite entre L’Invention du monde et Port-Soudan. Port-Soudan, livre d’une défaite, est l’antithèse de L’Invention du monde où l’écriture devait créer, maîtriser le monde et où d’autre part le narrateur offrait sa parole à des muses, à des femmes. Or dans Port-Soudan, l’absence de la femme, de l’interlocutrice est aussi le signe que « A. » le personnage central, est absent du monde.
Qu’est-ce que l’Olivier Rolin d’avant L’Invention du monde aurait pensé de...

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