En lisant La Vareuse blanche voici que l’on retrouve avec une fraîcheur intacte la candeur intelligente de Melville et son art de donner vie et souffle à ce qu’il raconte.
Ce livre, écrit juste avant Moby Dick, relate le voyage que fit l’auteur en 1843, comme « simple matelot à bord d’une frégate des États-Unis », depuis les îles Hawaï jusqu’à Boston où le navire accoste un an plus tard. À ce titre, il pourrait s’agir simplement d’un reportage passionnant, mais c’est bien plus que cela. Car la description de cette expérience est associée à une réflexion sur ce qu’elle recèle de vérité plus générale : la hiérarchie des hommes, leur intolérance à toute singularité, l’arbitraire du pouvoir, et le courage de certains qui, parfois au prix de leur vie, résistent aux ordres injustes et conquièrent ce qu’on appelle la liberté.
Gallimard
Coll. l’Étrangère
traduit de l’anglais
par Jacqueline Villaret
583 pages, 83 FF
Domaine étranger La Vareuse blanche
décembre 1994 | Le Matricule des Anges n°10
| par
Christian Molinier
Un livre
La Vareuse blanche
Par
Christian Molinier
Le Matricule des Anges n°10
, décembre 1994.