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Entretiens Le surgissement lancinant de la mémoire

novembre 1995 | Le Matricule des Anges n°14 | par Alex Besnainou

Lentement, Hugo Marsan parvient à imposer son univers particulier. Une élégance extrême comme réminisence constante de l’amour et de la mort. Sortie de Les Absents.

Hugo Marsan nous accueille dès la sortie de l’ascenceur du petit immeuble situé pas très loin de La Bastille. C’est qu’il est très fier du palier où donne son studio de travail « Cela ressemble à un hôtel, n’est-ce pas ? » Puis il ajoute en souriant : « C’est que j’adore les hôtels… de luxe. » (Rires). A l’intérieur, assis sur son lit, il se met à questionner. Dans sa soif effrénée de connaissance des autres, il a oublié qu’aujourd’hui, c’est de lui dont il est question.
Issu d’une famille très modeste des Landes, Hugo Marsan est actuellement, à 57 ans, chroniqueur au Monde, travaille à Page, le magazine des libraires, et est surtout romancier : « J’aimerai que la façon dont je vis maintenant dure éternellement, que rien ne change jamais. » Le chemin pour en arriver là, on s’en doute ne fut pas exactement rectiligne et n’a pas manqué d’embûches. « J’avais l’impression à travers ma famille que beaucoup de choses étaient inaccessibles, mais à cette époque, on croyait à la réussite par le travail. » Il a donc beaucoup travaillé, exercé le métier d’instituteur puis celui de professeur. Son père était un homme de gauche aux opinions très anticléricales et cela, il ne l’a pas oublié : « Quoiqu’il arrive, je suis viscéralement de gauche, c’est-à-dire toujours du côté des minorités. » Puis il collabora à feu le magazine Gai Pied : « On peut dire que je suis entré dans le système par la marge. C’est une situation que je crois unique, un trajet particulier. J’ai pu m’exprimer à cause et pour défendre l’homosexualité. » Son incursion dans le roman ne fut pas au départ spectaculaire. « Il n’y eut pas d’éclat, ni de génie éblouissant. J’ai commencé par des livres qui n’étaient pas bons. J’étais admiratif de la littérature et je confondais les jolies choses, les belles phrases, la préciosité, l’avalanche des adjectifs avec l’écriture. » Mais petit à petit, sa voix intérieure s’est faite audible et maintenant incontournable. Hugo Marsan écrit comme lui-même. Délicatement. Son nouveau roman, Les Absents, vient de paraître.
Portrait d’un homme raffiné hanté par la perpétuelle question : est-ce qu’on m’aime ?

Vous avez une écriture à part, interne, que l’on pourrait qualifier d’écriture de la mémoire, le présent n’existe en quelque sorte que par le passé.
Quand je suis en train d’écrire, je suis dans un certain état positif. En dehors de l’effort et du travail que cela représente, je ne suis habité par rien d’autre que cela. Si mon écriture est vraiment la mienne, c’est très bien. Quant au passé, il s’est produit une chose étrange à la rédaction des Absents, je l’avais écrit au présent de l’indicatif et cela n’allait pas. Exceptionnellement, je l’ai fait lire à un ami écrivain qui m’a conseillé de tout mettre au passé, qu’il fallait que j’accepte de prendre le point de vue qui est le mien, c’est-à-dire d’écrire comme si j’étais déjà mort.

Justement, on trouve en récurrence l’angoisse de la mort tant dans Les...

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