La lettre de diffusion

Votre panier

Le panier est vide.

Nous contacter

Le Matricule des Anges
ZA Loup à Loup 83570 Cotignac
tel ‭04 94 80 99 64‬
lmda@lmda.net

Connectez-vous avec les anges

Vous n'êtes actuellement pas identifié. Pour pouvoir commander un numéro, un abonnement ou bien profiter, en tant qu'abonné, des archives en ligne, vous devez vous connecter avec votre compte.

Retrouver un compte

Vous avez un compte mais vous ne souvenez plus du mot de passe ? Vous êtes abonné-e mais vous vous connectez pour la première fois ? Vous avez déjà créé un compte, peut-être, vous ne savez plus trop ?

Créer un nouveau compte

Vous inscrire sur ce site Identifiants personnels

Indiquez ici votre nom et votre adresse email. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique.

Informations personnelles

Pas encore de compte?
Soyez un ange, abonnez-vous!

Vous ne savez pas comment vous connecter?

Domaine étranger Karl Kraus rédempteur

novembre 1995 | Le Matricule des Anges n°14 | par Didier Garcia

La Boîte de Pandore

Les éditions Ludd ne manquent pas d’audace : réunir Karl Kraus et Frank Wedekind sous la même couverture demeure une entreprise courageuse, même si le résultat obtenu déconcerte par son manque d’unité, même si certains lecteurs auront à déplorer de ne pouvoir lire la tragédie que l’ensemble s’attache précisément à défendre.
Écrivain autrichien (1874-1936), Karl Kraus s’est surtout fait connaître par son œuvre polémique -en particulier Les Derniers Jours de l’Humanité, un drame de huit cents pages- dans laquelle il dénonçait l’horreur de la guerre et affirmait son aversion pour la dictature hitlérienne. Quant à Frank Wedekind (1864-1918), dramaturge allemand et père de la démoniaque Lulu -immortalisée par Louise Brooks-, il acquit sa notoriété des scandales que soulevait la sexualité dévorante toujours à l’œuvre dans ses pièces.
Ce second volume consacré à Frank Wedekind par les éditions Ludd (après La Princesse Russalka) comporte trois parties distinctes : le discours prononcé le 29 mai 1905 au Trianon-Theater de Vienne par Karl Kraus lors de la représentation qu’il donna de La Boîte de Pandore, la pièce de Wedekind qui connut le plus de censures ; la préface de Wedekind à la septième édition de La Boîte de Pandore, dans sa version définitive de 1911 ; et deux de ses poèmes : Confession et Le Zoologue de Berlin, qui doublent la défense d’une illustration hélas trop peu éloquente.
Karl Kraus célèbrait en Wedekind un poète novateur, digne héritier de Shakespeare, ainsi qu’un dramaturge peu favorable aux « pleurnicheries dramatiques » de son époque… Plaidoyer repris à l’unisson par Wedekind lui-même qui tentait de faire amende honorable aux yeux de ses contemporains en rappelant les procès qui avaient réhabilité ses pièces depuis le scandale de L’Exil du Printemps en 1890… Un triptyque qui donne certes à découvrir la réception de l’œuvre de Wedekind, mais qu’il convient de lire comme un dossier partisan, sinon comme un tombeau.

La Boîte de Pandore
Karl Kraus

traduit de l’allemand
par V. Donnat et P. Gallissaires
Ludd
(4 bis rue de Palestine, 75 019 Paris)
57 pages, 60 FF

Karl Kraus rédempteur Par Didier Garcia
Le Matricule des Anges n°14 , novembre 1995.
LMDA PDF n°14
4,00