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Dossier Manuel Vázquez Montalban
« Il est devenu nécessaire de repenser l’avant-garde »

décembre 1996 | Le Matricule des Anges n°18 | par Christophe David , Thierry Guichard

De la période subnormale aux derniers textes parus, Manuel Vázquez Montalbán a toujours cherché à saisir le réel non pas en tirant l’écriture vers plus de transparence mais en l’engageant dans la voie du « métissage », tentative de décryptage.

C’est comme auteur de romans policiers que l’on a découvert Manuel Vázquez Montalbán en France au début des années 80. Aujourd’hui tout le monde sait qu’il est l’inventeur d’un détective, Pepe Carvalho, dont l’un des gimmicks est de bien manger dès qu’il est contrarié. Pourtant, à côté de cette « comédie humaine de la transition démocratique » qu’est la série des Carvalho, Vázquez Montalbán est aussi l’auteur de romans historiques, des romans qui cherchent à conserver la mémoire subjective de l’histoire récente de l’Espagne pour lutter contre ce que Michel del Castillo a appelé « le démon de l’oubli » : Le Pianiste, Galíndez, La Joyeuse Bande d’Atzavara, Ménage à quatre et Moi, Franco.
Le succès que rencontre l’œuvre de Vázquez Montalbán en France a suscité un intérêt pour ce qu’il avait pu écrire avant la série des Carvalho et le cycle romanesque de la « mémoire historique ». Après Au souvenir de Dardé, le texte qui ouvre la période subnormale de Vázquez Montalbán, Christian Bourgois publie aujourd’hui Questions marxistes, le texte qui la clôt et révèle ainsi son passé d’ « écrivain d’avant-garde » contesté.
Dans la mesure où elle voulait réaliser la quadrature du cercle, être à la fois d’avant-garde et populaire, l’œuvre de la période subnormale de Vázquez Montalbán a immédiatement occupé un lieu dont la singularité a conditionné, entre autres, ses rapports avec la critique.
En 1979, Vázquez Montalbán avait ajouté cette note à la deuxième édition de Questions marxistes : « L’auteur remercie les critiques du silence à peu près total dont ils ont entouré la première édition de cette œuvre. Rarement les critiques ont décerné avec autant de facilité le qualificatif de « maudit » à un livre. Mais l’écrivain sait quand c’est lui qui se trompe et quand ce sont les autres qui se trompent. Cette fois ce sont les autres qui se sont trompés ». Aujourd’hui, moins amer, il reconnaît que les textes de sa période subnormale (Au souvenir de Dardé, 1969, Manifeste subnormal, 1970, Guillermotta en el país de las guillerminas, 1973, Happy end, 1973, Questions marxistes, 1974 ainsi que quelques nouvelles recueillies dans Le Tueur des abbatoirs, 1987 et certains poèmes de Liquidación de restos de serie, 1971) étaient, dans la mesure où ils obéissaient à une volonté de « métissage », par essence « difficiles à classer ».
La littérature subnormale, c’est la réponse de Vázquez Montalbán à la situation espagnole de la fin des années 60. La construction de l’état franquiste est achevée mais l’autarcie économique a cédé la place à une économie de type néo-capitaliste. L’Espagne entre en consommation mais la censure s’accroît tout comme la présence policière en milieu étudiant : « la condition de subnormalité était en partie déterminée par Franco lui-même. Cette sensation de stupidité collective et de sous-développement culturel créait un état de surréalisme total ». C’est dans sa contribution à l’anthologie des Nueve novísimos1 de...

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