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Domaine étranger L’étudiante étrangère

mars 1997 | Le Matricule des Anges n°19 | par Haydée Sabéran

A girl in Paris

Shusha Guppy fut amie de Jacques Prévert, et il aurait souhaité la voir plus souvent. Shusha Guppy a refusé un rendez-vous à Albert Camus et s’est fait draguer par Sydney Bechet sur les Champs-Élysées. Shusha Guppy a failli chanter à l’Écluse avant Barbara. Shusha Guppy préfère l’écriture d’Albert Cossery à « l’incontinence verbale, l’obscénité, la misogynie, et la solennité pompeuse » d’Henry Miller. Shusha Guppy pense que certains passages de L’Être et le Néant sont « abscons au point de ne vouloir rien dire » et ont « peut-être » été écrits « sous l’influence de la drogue ». Dans les années cinquante, Shusha Guppy a été de gauche « comme tout le monde à l’époque ».
Shusha Guppy a fait ses études à Paris. Iranienne (pardon, « persane »), elle garde de ce temps-là un souvenir ému, qu’elle se fait un devoir de partager dans A girl in Paris.
Après un prix des lectrices de Elle 1996 avec Un jardin à Téhéran, Shusha Guppy récidive donc. Un jardin à Téhéran était un livre nostalgique sur les saveurs de l’enfance, et de l’Iran (pardon, « la Perse ») des années 30. Un livre qui ne manquait pas de charme, même si le ton passéiste, (tendance « les domestiques ne sont plus ce qu’ils étaient ») et l’emphase agaçaient un peu.
Avec A girl in Paris, le charme se rompt. On s’ennuie. Pourtant l’exil volontaire de cette Orientale ingénue de 19 ans dans le Paris des années cinquante aurait pu offrir au lecteur un récit un brin douloureux, un rien déchiré. Au lieu de cela madame Guppy nous livre ses laborieuses considérations sur la vie à coups de superlatifs, où il est question de « virages sur la route tortueuse de l’existence », d’amour « mystérieux creuset qui est notre seule rédemption », des « zones obscures, ombreuses de l’âme humaine », et du temps qui « n’a plus de prise sur les êtres » quand ils ont « conservé la jeunesse du cœur ».

A girl in Paris
Shusha Guppy

Phébus
Traduit de l’anglais
par T. Bermudes
300 pages, 135 FF

L’étudiante étrangère Par Haydée Sabéran
Le Matricule des Anges n°19 , mars 1997.
LMDA PDF n°19
4,00