Ce recueil est clairement divisé en deux parties. La première se présente comme une réflexion sur l’écriture et le travail du poète : « La langue a cassé. Il faut la renfiler dans le chas ». Dominique Barberet Grandière cherche à tisser un lien avec un passé très lointain, des peuples sans écriture : « J’accompagne un homme de 25 000 ans mon aîné, un identique à moi ».
La seconde partie est le texte même, développement de cette matière que le poète a définie auparavant. Le lecteur y progresse difficilement, malgré la lisibilité de l’ensemble. En effet, si Dominique Barberet Grandière sait parfois trouver le mot exact : « Le trépan des tambours/ encrasse un écho noir à quoi je suis liée/ la fidélité des sons/ chaise vide sous le clapot des armes », les beaux passages se noient au milieu de formulations plus hasardeuses et moins novatrices. « La brousse de l’âme » ou « la météorologie du hasard » parasitent un texte qui souffre de ne pas être toujours inévitable.
Éditions Cadratins
(1, allées Jean Jaurès
65 200 Bagnères de Bigorre)
56 pages, 80 FF
Poésie Peuples sans écriture
janvier 1998 | Le Matricule des Anges n°22
| par
Benoît Broyart
Un livre
Peuples sans écriture
Par
Benoît Broyart
Le Matricule des Anges n°22
, janvier 1998.