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Entretiens Les illusions de l’enfance

mai 1999 | Le Matricule des Anges n°26 | par Thierry Guichard

Critique cinématographique et ancien directeur de colonies de vacances, Christophe Honoré s’apprête à faire ses adieux à la littérature jeunesse à 30 ans.Le temps de dire de l’enfance ce qui pouvait être dit.Avec justesse.

Les Nuits où personne ne dort

Christophe Honoré a vingt-six ans lorsque paraît son premier roman, Tout contre Léo. On y découvre P’tit Marcel, dix ans, dernier rejeton d’une famille de quatre frères, dont les trois autres affichent un âge en rapport avec leur taille : ces géants-là ont 17, 19 et 21 ans. P’tit Marcel est leur roi, l’enfant chéri et chouchouté, celui qu’on ne cesse d’embrasser et avec lequel encore on joue au rituel du baiser du soir. Mais voilà qu’un jour, sans se faire remarquer, P’tit Marcel surprend une discussion entre les parents et les frangins. Tension et effarement : Léo, « le plus beau » annonce qu’il va mourir du sida. Et la pensée du père sera pour le petit prince qu’on voudrait protéger : « P’tit Marcel ne doit pas savoir. » Chacun, dès lors, jouera la comédie du tout va bien. Jusqu’à P’tit Marcel, que l’effroi devant l’inacceptable, ne quittera plus. Il faut lire ce premier roman, que l’on ait dix ans ou cent, il faut le lire pour y découvrir toute la justesse et toute l’émotion qui donnent au récit un air d’autobiographie mise en fiction. Dans ce premier livre, la délicatesse de l’auteur est une morale, voire son éthique. C’est peu de dire que Christophe Honoré, avec ce livre, touchait juste. Et l’entendre déclarer plus tard qu’il cesserait d’écrire pour la jeunesse à trente ans ne faisait que renforcer l’idée qu’il y avait dans ce premier pas plus qu’un choix : une nécessité. P’tit Marcel deviendra un compagnon de lecture avec L’Affaire P’tit Marcel qui, premier volet de la trilogie, fut écrit pourtant après. D’autres livres suivront, dont le beau Je joue très bien tout seul où l’auteur mêle deux thèmes obsessionnels : la mort d’un parent (ici le père) et la violence faite aux enfants. A chaque fois, le rythme, le langage utilisés nous plongent au cœur de notre propre enfance. Les sujets que ce jeune homme aborde s’accompagneraient bien de la panoplie du parfait écrivain branché et sulfureux. On le lui a reproché et les censeurs l’ont déjà inscrit sur la liste rouge des écrivains à proscrire. Mais ses romans, excepté peut-être Je ne suis pas une fille à papa, se bâtissent avec un matériau trop intime pour supporter des éléments standardisés, rajoutés pour faire scandale.
Cet ancien (à son âge !) chroniqueur des Cahiers du cinéma doit détester les grandes productions hollywoodiennes et ne cache pas sa fascination pour le cinéma de Demy. Son œuvre s’inscrit ainsi entre la féerie de l’enfance et la perte douloureuse et irrévocable de l’Éden familial. Et pour dire cela, la douleur comme la tendresse, l’amour comme la sexualité, l’écrivain refuse tous les effets spéciaux : l’écriture doit trouver sa source en soi.
Aujourd’hui l’auteur de L’Infamille publie La Nuit où personne ne dort où l’on retrouve son autre héros récurrent, Anton. Le récit est une mécanique de précision. Anton accompagne son ami Max en vacances en Espagne, parce que les parents de ce dernier ont décidé de divorcer. Les enfants serviront de tampon et Max voudrait...

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