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Dossier Jørn Riel
Jorn Riel : bobards à babord !

août 1999 | Le Matricule des Anges n°27 | par Eric Naulleau

Sous la plume de l’auteur danois, passé maître dans l’art du mentir vrai, le Groenland est devenu un pôle d’attraction littéraire. D’où vient la force tranquille qui anime l’auteur et ses personnages ? Une question d’attitude et de latitude.

Jørn Riel est né en 1931 à Odense, ville principale de l’île danoise de Fyn et surtout, comme chacun sait, cité natale de Hans Christian Andersen. Il est certes des voisinages moins heureux pour un futur homme de lettres, quoique notre écrivain ne se réclame en aucune façon du célèbre auteur des Habits neufs de l’empereur et ne cite son nom ni parmi les rares influences artistiques qu’il reconnaît, ni même au nombre de ses écrivains de prédilection. Notons cependant qu’il partage au moins avec son fameux confrère et compatriote le goût précoce de la littérature et celui de la bougeotte. Il déclare lui-même avoir commencé à écrire dès son plus jeune âge et avoue sans se faire prier que, sous prétexte de faire le tour du Danemark à bicyclette, il poussa jusqu’à Paris (il n’était encore âgé que de quinze ans !) où il séjourna plusieurs semaines dans un hôtel de passe. Quoiqu’il s’empresse de préciser que ce fut en tout bien, tout honneur, rappelons néanmoins que cet homme gagne sa vie (et la gagne même fort bien, puisque ses livres se vendent chez lui à plus de 250.000 exemplaires en moyenne, ce qui pour un pays de 5 millions d’habitants relègue, à titre de comparaison, le triomphe par chez nous des Particules élémentaires de Michel Houellebecq au rang d’aimable succès d’estime), en débitant à l’envi des boniments (ainsi que l’on peut traduire le mot danois « skröner ») qu’il a même élevés à la dignité de genre littéraire à part entière sous le nom de « racontars », titre générique d’une plus que réjouissante série de livres publiés en français par les éditions Gaïa.
Ce n’est d’ailleurs pas la vergogne qui risque d’étouffer Jørn Riel puisqu’il ne craint pas de résumer son existence et son art en cette formule unique : « Ma vie est un racontar. Un racontar, c’est une histoire vraie qui pourrait passer pour un mensonge. À moins que ce ne soit l’inverse. » On voit le genre. Revenons-en précisément à une ligne de vie passablement sinueuse. Il paraît qu’au retour de cette première fugue, le père de Jørn Riel hésita un temps sur le point de savoir s’il convenait d’accueillir son boulingueur de rejeton comme le vilain petit canard ou le fils prodigue, avant d’opter pour la seconde référence littéraire (pourtant moins couleur locale). Fort de cette coupable indulgence paternelle, celui qui se dopait déjà sévèrement à la poudre d’escampette entreprit peu après une nouvelle virée -plus exactement une effarante odyssée en Tchécoslovaquie et dans l’Allemagne dévastée de l’immédiate après-guerre. Simple répétition. Car notre homme, qui n’est encore qu’adolescent, a déjà sa petite idée en tête et il s’agit d’une idée fixe : aller au Groenland. Il dévore jusqu’au moindre opuscule consacré au grand Nord, traîne ses guêtres quotidiennement à la Galerie nationale pour l’Art et la Culture esquimaux et se souvient qu’il a rencontré quelques-uns des héros des expéditions polaires comme le légendaire Peter Freuchen. Le destin, qui suivait jusqu’alors...

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